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Billet de blog 16 novembre 2012

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Politique et pouvoir… de qui ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

À travers l'Europe, la journée du 14 illustre à la fois la colère et la quête d’une efficacité nouvelle des luttes. Efficacité nouvelle : en France, les forces alternatives, Front de gauche compris, donnent le sentiment qu’elles cherchent par quel bout prendre le problème.

L'efficacité passe par préciser où est l'obstacle. Demander au gouvernement de tenir ses engagements est sans effet. Il sait ce qu’il fait. François Hollande l'a confirmé en nous envoyant un "cause toujours" éloquent. Les forces du capital sont hyper-mobilisées. Je pense moins aux partis de droite qu’aux interventions directes du patronat et des tenants de capitaux. Elles arrachent des cadeaux sous forme de milliards, obtiennent la répression des "gêneurs" comme à Notre-Dame-des-Landes. Le capital mène une guerre forcenée pour sa classe, pour étendre encore son pouvoir. Son pouvoir : pas celui des ministères, celui de plier la société à sa volonté. Cela définit l’enjeu pour les luttes populaires. Pour nous aussi l’affrontement doit être direct. Sans nous arrêter aux intermédiaires. Nous avons besoin de transformer chaque problème en motif de conquérir du pouvoir et d'en retirer aux capitalistes. On n'est libre qu'en fonction du pouvoir que l'on a. Partout la question peut vite devenir objectif de lutte.

Retirer du pouvoir aux capitalistes, c’est commencer par leur retirer de l’influence. Montrer combien l’économie a tout à gagner à se passer d’eux. Comment leur arracher les rennes de l’économie devrait devenir le débat le plus partagé. Prendre du pouvoir, c’est aussi décider qu’il n’y a pas de luttes qui ne seraient QUE "sociales" mais que toutes les luttes impliquent la Cité, c’est-à-dire sont politiques. Jamais l'écart entre l'immensité des conséquences des décisions et les intérêts privés mais aussi le petit nombre de décideurs n'a été si vaste. Chaque citoyen doit pouvoir dire : « L’État, c’est moi et tous ensemble ». La moindre avancée implique de nous emparer de la politique.

Pierre Zarka, 16 novembre 2012

Editorial du numéro 159 de Cerises

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