(Sans Papier)
Depuis le 11 septembre 2001, les immigrés aux États-Unis sont devenus les otages d’une politique sécuritaire qui fiche, classe, pourchasse ceux dont la couleur de peau et/ou la religion ne correspondent qu’imparfaitement à la mythique histoire des non moins mythiques pionniers qui construisirent le pays. Les nativistes ont déporté le sujet vers des positions extrêmes. De débats houleux en actes racistes perpétrés dans les États-frontière (Californie, Nouveau Mexique, Arizona, Texas), le thème de l’immigration n’a pourtant donné lieu à aucune loi fédérale. En revanche, ces États-frontière se sont dotés de milices et ont organisé des raids, des arrestations, des expulsions combattus par la gauche. James Cohen nous le rappelle dans son dernier ouvrage. Une façon de remettre la question de l’immigration au cœur du débat de la présidentielle américaine car elle concerne au moins 10 millions de clandestins dont 80 % sont originaires du Mexique et d’Amérique centrale.
James Cohen, A la poursuite des illégaux, Politiques et mouvements anti-immigrés aux États-Unis, éditions du Croquant, 19 €. E-book, 14 €. Sortie en librairie le 25 octobre.
Marie-Agnès Combesque, 19 octobre 2012
Billet paru dans Cerises N°156, rubrique le goût d'ailleurs