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Billet de blog 25 février 2013

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Austérité ou guerre de classe ?

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La semaine est un concentré de capitalisme.

Un chômeur "en fin de droits" s’immole par le feu. Un "repreneur" américain tente de discréditer les salariés de Goodyear qui ne veulent pas courber l’échine. La financiarisation des circuits fait passer l’approvisionnement en viande d’un pays d’élevage comme la France par la Roumanie et par Chypre. La "croissance" n’étant pas au  rendez-vous (on se demande pourquoi), le gouvernement veut réduire "ses" dépenses - lisez : les nôtres -. Cela s’appelle l’austérité. Bel euphémisme pour annoncer un pillage violent des moyens de vivre du peuple ! Les menaces qui pèsent sur les allocations familiales se substituent aux 75 % d’impositions annoncés pour les revenus au-dessus du million d’euros - intention pourtant déjà bien timide - et à toute refonte de la fiscalité. Pourtant on répète çà et là que "trop" d’austérité ruinerait l’emploi. Un peu "seulement", ça irait ? Il ne s’agit pas d’injustices mais d’une agression systématique où tous les coups sont permis. Qui dit que la lutte des classes n’existe pas ?

La politique en cours est-elle simplement mauvaise, de l’ordre de mauvais choix ? Ou ne résulte-t-elle pas d’actes délibérés mettant toute la vie de la société sous la coupe des exploiteurs ? Dans le premier cas, il faut discuter et raisonner François Hollande, mais dans la seconde hypothèse, cela nous pousse à des réactions plus vigoureuses à l’encontre du système.

Dire Non ne suffit pas. Aucun des promoteurs de ce pillage ne doute de la colère ou de l’amertume des gens. Comment les empêcher de passer outre ? On parle souvent de Résistance. On ne résiste qu’en supprimant la cause des agressions. C’est la leçon de ceux qui nous ont laissé le nom de Résistance. Ni les Fralib, ni les Petroplus, les Arcelor Mittal, les Goodyear n’ont besoin de repreneurs. Il faudra bien un jour oser voler de nos propres ailes. Quant au "déficit" de l’État - lisez : des contribuables -, il n’est pas à rembourser: l’économie est un bien commun par excellence ; toute société doit répondre aux besoins de ses membres.

Il n’y aura de progrès que lorsque luttes, débats et mouvements mettront à l’ordre du jour la nécessité de briser ce système prédateur. Il est temps de faire d’un tel objectif un sujet d’actualité.

 dossier établi par Michèle Kiintz et Pierre Zarka, 23 février 2013

Edito de Cerises n°171

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