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Billet de blog 25 mars 2013

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Le "cas" Chavez ou le lynchage médiatique

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Comme le notait l’association Acrimed, un ministre, le vendredi 8 mars 2013, interrogé pas Europe 1 à l’occasion des obsèques d’Hugo Chavez, a déclaré : « Moi je dis, et ça pourra m’être reproché, (...) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu’on prétend que c’est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l’Homme. »

N’importe quel journaliste, passé ou non par les écoles reconnues par la profession, pouvait comprendre que le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, entendait ainsi contester qu’Hugo Chavez était un "dictateur", louer, ne serait-ce partiellement, sa politique et non faire l’éloge de sa "dictature".

N’importe quel journaliste, mais pas nombre de médias parmi les plus réputés. Ceux-ci optèrent pour des titres, voire, pour certains d’entre eux, pour des commentaires, laissant entendre que c’est bien une dictature que saluait le ministre. Et cette fable bénéficia d’une remarquable circulation circulaire.<>

 Le Medef à la manoeuvre

Laurence Parisot a vivement dénoncé les déclarations du ministre Victorin Lurel le 10 mars. « La déclaration du ministre Victorin Lurel est très choquante. Comment peut-on dire d'un homme qui était un dictateur, un démagogue, qui incarne le populisme dans toute son horreur, puisse avoir les qualités que prétend notre ministre ? », s'est-elle indignée sur France 3.

Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, représentait le gouvernement français aux obsèques de Hugo Chavez à Caracas et a confié son émotion à la presse après la cérémonie. Il a déclaré que si on ne pouvait « pas être d'accord avec telle ou telle action de Hugo Chavez », « les gens sont fiers de ce qui a été fait en 14 ans » de présidence.

« Toute chose égale par ailleurs, Chavez c'est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu'il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c'est-à-dire le Front populaire, parce qu'il lutte contre les injustices », a-t-il ajouté.

« Je pense qu'il déshonore notre pays, je pense qu'il déshonore notre gouvernement en s'exprimant ainsi », a réagi Laurence Parisot, emboîtant le pas de plusieurs députés de droite et du centre qui ont samedi dénoncé ces propos.

S'agissant du bilan économique de la présidence Chavez, Laurence Parisot a estimé qu'il n'avait pas su « construire d'économie solide et durable à partir de cette richesse extraordinaire » (le pétrole).

« C'est même tout le contraire. Il a fait en sorte que toutes les élites quittent le pays. La dépendance du Venezuela du reste du monde est très grande. Ce pays importe tout, il ne fabrique rien », a-t-elle souligné

Elle a enfin déclaré que le Venezuela avait besoin avant tout d'une « vraie démocratie, d'un multipartisme ». « Il ne peut pas y avoir d'économie durable, prospère sans démocratie. Les deux sont intimement liés », a-t-elle fait valoir.

Parisot Laurence, l’agent le plus nuisible d’un patronat rivé sur la défense de ses profits, qui, pour ce faire, n’hésitera pas à mettre au chômage autant de personnes qu’il faudra, se contente de paraître à la fin de l’opération médiatique anti-Chavez, pour en récolter les fruits. Encore fallait-il des médias aux ordres du Medef. C’est le cas.

 Jean Gersin syndicaliste, 22 mars 2013

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