Mélenchon, centre du monde ?
Non ! JE suis le centre de mon monde. Je ne suis pas un béni-oui-oui de Mélenchon, marchant au pas et accourant au sifflet. Je n'ai pas attendu Mélenchon pour aimer la politique et vibrer pour la République. Ma réflexion et ma mobilisation politiques ne se sont pas réveillées en décembre 2008 pour suivre un maître à penser.
JE suis le centre de mon monde. Je suis « ce que je fais de ce que les autres ont voulu faire de moi ». Telle la vision de la « Légende des Siècles », le « mur » de ma construction personnelle est bâti de certaines lectures, de certaines rencontres, de certaines musiques, de certains échanges … Des femmes, des hommes, des idées, des fulgurances, des paroles, des actes … ont résonné en moi, et ont résonné d'une certaine façon plutôt que d'une autre. Je suis le creuset d'interactions qui me sont propres. Personne ne me ressemble totalement. Je suis unique ! Différent ! Et tant mieux !
Mélenchon n'est pas mon guide, mon sauveur, mon gourou ! C'est mon préféré ! C'est en lui que je me retrouve le plus aujourd'hui. Son programme, par exemple, « L'humain d'abord », me parle totalement. J'adhère presque toujours à ses colères, à ses diatribes, à ses propositions. Comme par hasard, je retrouve autour de lui des gens que j'aime depuis longtemps. Et lui-même se réclame de gens que j'aime aussi ! Nous nous promenons dans les mêmes lieux, nous fréquentons une même population, nous naviguons dans les mêmes revendications, nous aspirons aux mêmes utopies.
Croiser un collègue lors d'une conférence, boire les paroles d'un orateur, marcher à côté d'un camarade, être rejoint par un ami, soutenu par un frère, réchauffent le cœur et l'âme. Mélenchon cristallise en moi des idées, des pensées politiques, des visions d'avenir.
A différents moments du combat politique, nous nous sommes croisés. A cinq reprises, j'ai pu lui serrer la main et le remercier tout simplement d'être ce qu'il est !