Est finalement arrivé ce que je redoutais !
Mon petit-fils m'a fait pleurer ! Avec raison ! Oh, il ne l'a pas vu, il ne l'a pas su, j'étais "sous cape" et je me retenais. Mais j'étais bien touché et mes yeux étaient mouillés !
Chaque semaine, je l'emmène et le ramène du pensionnat. Nous vivons dans le chaud confinement de la voiture une petite heure privilégiée. Et puis, vendredi, nous écoutions "Les jours meilleurs" de Maxime.
" Ecoute bien les paroles, Ludovic. Elles expliquent pourquoi je "porte à mon jean des fils de couleur" ! "
A la fin de la chanson, j'ajoute :
" C'est pour cela que je milite : " pour des jours meilleurs " ! Pour toi et Sarah. On ne vous laisse pas un monde terrible, n'est-ce pas ? "
Alors cet amour de petit-fils, du haut de sa jeune conscience politique, de m'asséner :
" Ah ça, non ! On va avoir du boulot ! C'est sûr ! Avec tout le bordel qu'il y a sur la planète ! "
Cet échange arrive au moment où je me disais qu'il était trop tard, que la perspective des élections prochaines n'encourageait pas du tout mon optimisme. Car il est bien clair que nous sommes repartis pour cinq ans de libéralisme forcené, de gabegie écologique, finalement de destruction de l'humanité. Je ne m'arrête pas de militer pour autant, pour eux justement, pour mes petits.
Mais je me sens coupable, nous ne faisons tellement pas ce qu'il faut.