La semaine qui vient de s'écouler est très intéressante à analyser parce qu'elle permet de mettre en lumière le fonctionnement de notre démocratie actuelle ou, mieux, celui de notre population électorale !
Bien sûr, nous avons les moutons habituels qui sont plongés dans leurs écrans ou leurs temples de la consommation préférés ; ceux-là seront les derniers à se redresser. Rien d'autre ne les intéresse.
Nous avons ensuite les formatés des milliardaires qui écoutent, regardent et avalent sans aucun esprit critique le gavage néolibéral au pouvoir. Pour ceux-là, Macron est un prodige et il n’œuvre que pour le bien général !
Il faut un recul volontaire (je ne vais surtout pas parler de « hauteur de vue ») pour appréhender différemment cette « affaire » des perquisitions au sein d'une mouvance politique. Pour bien me situer, ma petite identité est maintenant bien fichée des services de la police et de la magistrature. Je ne crains rien bien sûr, quoique ?, mais cela me rend un peu solidaire. Il faut avoir toujours à l'esprit que, de tous temps, les pouvoirs en place sont capables du pire pour museler l'opposition. Ne surtout pas croire que nous vivons dans un monde de bisounours. Toujours bien se rappeler que de très gros intérêts sont en jeu !
Mélenchon est un opposant redoutable non pas parce qu'il est un candidat susceptible de gagner une élection mais surtout parce que les idées et le programme radical qu'il porte sont terriblement ravageurs pour l'oligarchie au pouvoir. Et c'est parce qu'il se sait porteur de cette future révolution citoyenne qu'il connaît profondément la dimension tragique de cette responsabilité. Il ne peut pas subir une perquisition musclée à son réveil de manière anodine. Il en va de même pour des milliers de sympathisants ! La moindre personne subissant cela ne peut déjà pas être indifférent à ce qui lui arrive, d'autant moins Jean-Luc Mélenchon avec tout ce qu'il représente, avec tout ce qu'il porte, avec toute la violence dont il sait capable l'oligarchie.
Quand j'entends les cris d'orfraie de la bonne société, je pense au sketch de Coluche « Moi, ça va »
La France c'est un pays libéral parce que, par exemple, c'est un truc, si les ouvriers qui sont pour, qui veulent le dire contre le gouvernement qu'y sont pas d'accord, eh ben ils font une demande de manifestation, et ils l'obtiennent... voilà !
C'est un pays, la France, libéral, on peut être en colère, il faut demander gentiment, c'est tout.
Tu as compris, Jean-Luc, tu peux être en colère mais il faut demander gentiment !
Alors peut-être en resterez-vous au matraquage des images et aux commentaires des éditocrates. Votre opinion sera faite. Mais peut-être refuserez-vous la personnalisation outrancière du combat politique pour donner plutôt de l'importance au débat d'idées et au combat nécessaire du militantisme. Et alors il faudra étudier les programmes de gouvernement des uns et des autres et militer pour faire advenir ses idées voire ses idéaux.
Et maintenant, je le serine souvent, quittez les médias des millionnaires et faites vivre « Le Média », Politis, Médiapart, Acrimed, Reporterre … Ne restez pas des enfants-électeurs, devenez des adultes-citoyens !
Et pour finir, écoutez ce que le principal intéressé peut en dire, c'est important pour se faire une meilleure idée, non ?