Selon l'AITEC (l'Association Internationale des Techniciens, Experts et Chercheurs), les entreprises européennes important directement des minerais issus de zones de conflits ne prennent part qu'à 0,05 % des marchés. La plupart de ces minerais extraits de zones de guerre pénètrent l'espace Schengen sous la forme de produits finis, dans les machines, les ampoules, les téléphones, les ordinateurs, etc. Par ailleurs, le cuivre et le cobalt ne sont pas pris en compte dans cet accord.
La Présidence néerlandaise, marquée notamment par les accords entre la Turquie et l'UE sur les flux migratoires, n'aura donc rien changé au problème de la sous-traitance pour notre économie de l'extractivisme de minerais précieux par des pays-tiers et des entreprises parfois illégales. Les entreprises européennes continueront ainsi de réaliser des bénéfices, sans que la croissance ne soit entachée du sang des conflits et des crises à répétition, comme celui du Katanga, en République Démocratique du Congo.
Amnesty International dénonce par conséquent les carences de ce texte. L'Union Européenne, ce monstre économique mondial, est incapable de répondre aux crises humanitaires, quand elle n'en profite pas. Cependant, la presse généraliste française salue cet accord.
