On est le 3 août et c'est aujourd'hui qu'on aurait dû fêter tes 80 carats.
Tu te souviens quand on causait de ce que seraient nos vies en fin de parcours ? Toi, tu attendais avec impatience de pouvoir t'adonner à tes passions qu'étaient le dessin, la peinture et l'écriture. Et moi, je te disais que ma vie devrait être riche ou bien courte. Et maintenant, je suis là à te dégoiser mes concetés, regrettant que tu n'aies pas eu le temps de finaliser tes projets.
Tu veux que je te dise, tu t'es toujours trop préoccupée du sort des autres et tu t'en es oubliée.
T'as jamais jambonné le populo, t'as tracé ta route sans jamais casser les pinceaux à personne. Pourtant, t'as levé les bottines avant l'heure. 69 balais, c'est bien jeune pour avaler sa cuiller, tu crois pas ?
Et moi, maintenant, j'suis là à jacter dans le néant, renaudant après l'injustice de voir un patriarche (*) savourer une tigne qu'il a pas méritée (voire qu'il a usurpée) quand toi t'es plus là pour me savonner sur mes sapes ou ma coupe de douilles !
Si tu voulais prouver qu'y pas de justice, t'as bien réussi ton coup, ma dabière !
Tu croyais pas au Père La Tuile et t'avais raison; ce guignol est un fantasme pour ramollis du caisson. S'il avait existé, il t'aurait épargnée.
Bon, je vais te faire un aveu. Dans pas longtemps, je vais aller entretenir ta dernière turne. Et si je vois encore ces "hommages" à une frangine à qui on a passé sa vie à flaquer sur la gaufre, je vais faire un grand nettoyage pas le vide. Pourquoi ? Parce que même leur "douleur" est feinte, à ces crevures (**)... Parce que, le jour de ta mise en terre, ces deux nazes ont trouvé le moyen de se bouffer le tarbouif... Parce que, comme j'ai une grande trappe (malgré une bienveillance connue et reconnue de tous.tes), ces deux ahuri.e.s m'ont débourré dans les babouches... Enfin, parce que, plutôt que de te pleurer, il/elle m'ont gerbé leur haine à la vitrine.
Voilà, je voulais marquer tes 80 berges avec cette colère que j'ai en moi et que je veux partager ici pour montrer qu'une famille, c'est pas sacré et qu'on peut aussi s'en passer ou la renier.
Bon, et pour causer d'autre chose, j'ai refait les batteries de ces trois titres qu'on a enregistrés en studio (lien plus bas).
Que Marx t'accompagne dans ce voyage éternel..
https://soundcloud.com/al-s-project/sets/al-s-project-lp
(*) Le patriarche, c'est le frangin de ma dabuche, mon oncle...
(**) Les crevures sont mon oncle et ma tante