L'autre jour, alors que je me promenais sur la plage arrière du lac Ouna, je vis que deux de mes amis sillonnaient, râlaient contre les corps inertes de femmes empaquetées: "La hchouma! C'est la hchouma de la pauvre vocation à l’obédience aveugle!" disaient-ils.
Pendant ce temps, je me débattais avec deux vigiles, lents du cigare, qui entendaient m'empêcher de vapoter en rond. En somme, mission ils avaient de m'inciter à ne pas troubler l'ordre public; depuis que le conseil des tares avait tranché à propos du"débat" sur le burkini, il fallait vérifier que les attitudes en public ne perturbent pas la tranquillité d'autrui. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on avait laissé cette bande de Neuilly inonder la berge des décibels sortant du poste aux rythmes saccadés de David Guétary, célèbre DJ Franco-Basque pour rebelles culturels en papier mâché.
Entre les diverses racines éducationnelles, l'écart ôte à certains l'aptitude à semer les graines de la réflexion dans leur improductivité neuronale. De réflexion, ils ne connaissent que celle du miroir.
Épanchements standards, les réactions n'errent que dans les espaces libérés de toute activité cérébrale.
L'inné quitté, l'acquis trop longtemps laissé en jachère s'est figé sur les fichus et autres attifements symboliques de la différence imaginaire. Repli ou assimilation ne sont que des alibis. Quel leurre est-il (madame Persil) préférable de privilégier? Le raisonnement léger, privé de bon sens, ne conduira l'humanité qu'à une seule issue: le déclin.
Et maintenant, pour conjuguer l'essor cultivable dans tout l'étang, je vous propose de regarder ce qui suit.