"Monsieur,
Depuis que vous êtes apparu dans le paysage politique français, vous n'avez cessé de vendre (en pièces détachées) le pays aux financiers et aux banques. Le peuple se révolte et vous avez le culot de nier ouvertement sa souffrance. Je ne vous rappellerai pas vos petites sorties sur ces petites gens que vous méprisez ouvertement.
Avant vous, il y en a eu d'autres dont la fatuité était notoire mais ils avaient au moins la décence de l'hypocrisie.
Cela fait 27 ans que je suis aide-soignant et 26 que je travaille en milieu hospitalier et j'ai vu ce service public se dégrader d'année en année mais ce qui me choque désormais, c'est la façon dont votre gouvernement ignore sciemment la pénibilité du travail des soignants (et des travailleurs en général). Votre réforme des retraites est mortifère et conduira la population directement au cimetière avant même qu'elle n'ait eu le loisir de goûter au repos.
Monsieur le brocanteur de la démocratie, j'en suis à ma troisième lettre et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin. Vous et votre clique de nantis, vous avez assuré vos vieux jours et vous vous moquez bien du sort de vos concitoyens et, tant que vous continuerez dans cette voie (en niant les difficultés des français), je ne cesserai de vous importuner avec mes missives puisque c'est le seul moyen que j'ai pour me faire entendre (depuis que vos prédécesseurs ont privé l'hôpital public du droit de grève en ne sécurisant pas la réforme des 35h).
Vous savez, j'en suis à espérer de tout cœur que les français se soulèvent pour renverser ce gouvernement indigne.
J'espère que vous me pardonnerez l'aspect "décousu" de ce coup-de-gueule. Je vous écris d'un jet, sans faire de brouillon; j'estime que vous ne méritez pas que je m'applique pour vous. Et pourtant, j'ai un immense respect pour la fonction que vous occupez (mais certainement pas pour vous; je n'accorde mon respect qu'aux personnes respectables et vous, vous n'êtes ni respectable ni respectueux).
Bref, pour terminer, je vous dirai simplement ceci: monsieur Macron, en plus de vendre le pays aux firmes internationales, vous saccagez tout ce que nos aïeux ont mis en place dans la sueur et le sang et rien que pour ça, vous mériteriez la destitution.
Je ne vous salue pas et vous méprise tout autant que vous nous méprisez.
Bons vents,
Sylvain SAÏD, un aide-soignant de plus en plus en colère (mais jamais dans la haine, si vous êtes capable de saisir la nuance).."
