Depuis quelques temps, je m'interroge sur la manière qu'ont certaines personnes d'appréhender la poésie. Bien des rimailleurs s'autoproclament "poètes", mais savent-ils, en réalité que la rime est au poème ce que la cravate est au commercial: un accessoire? Elle (la rime) ne trouve son sens que dans l'âme du texte. Pour bien appréhender ce qu'est cet art, voici deux citations de René CHAR: "Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir.", "Les boueurs de la poésie sont en général privés du sentiment de la poésie; inaptes à percer les voies de son action. Il faut être l'homme de la pluie et l'enfant du beau temps".
Alors, à tous ceux qui prétendent écrire de la poésie, je dis que Lorca, Éluard, Appolinaire, Verlaine, Rimbaud, Char, Baudelaire, Villon et les autres nous ont offert ce qu'il y a de plus beau, de plus intense... Alors de grâce, trouvez un autre mot pour qualifier vos forfaits d'écrivants!
De votre fatuité, vous anéantissez la poésie et la reléguez au rang des banalités. Si vous estimez que vos productions méritent d'être offertes à un public, s'il vous plaît, utilisez d'autres termes (chansons, chansonnettes, loisirs créatifs, délires textuels etc...). J'ai écrit bien des textes, mais jamais je n'ai osé les qualifier de poèmes. J'ai simplement mis en musique ceux pour lesquels j'avais une affection particulière. C'est ce que l'on appelle des chansons...
Désolé de "râler", mais, j'estime que l'on doit cesser tout dévaluer dans l'unique objectif de se sentir exister...