La cérémonie des J.O

Pour moi, cette cérémonie n'est que bons sentiments sans envergure et certainement pas « révolutionnaire », comme j'ai pu le lire de droite et de gauche. La façon qu'a eu Thomas Joly de bousculer les codes ressemble fortement à de « l'enfonçage » de portes ouvertes. J’ai eu l'impression qu'on avait donné d'énormes moyens à des classes d'écoles élémentaires pour leurs spectacles de fin d'année. Elle aurait eu plus d’impact et de sens si les symboles utilisés avaient été choisis pour faire un peu plus bouger les lignes (avec des tableaux plus intelligemment construits). Parce que faire chanter "Ça ira" à un groupe de métal, à une Marie-Antoinette décapitée, ça relève plus de la mauvaise imitation d'Hara-Kiri que d'un propos dissident. Quant à l’aspect « artistique », il m’est apparu bien en-dessous de ce que nos artistes savent faire.

Et quand Macron parle d'une cérémonie inédite, je me marre ! Un accordéoniste avec un béret (on a échappé à la marinière, à la baguette et au clacos), des danseuses de french cancan et une « chanteuse » qui fait des milliards de vues sur les réseaux, comme inédit, on a vu mieux !

Certes, il y eut quelques bonnes petites choses, mais un peu moins de paillettes et un peu plus de fond eût fait de cette cérémonie un moment « inoubliable » et un beau pied-de-nez aux valeurs rétrogrades de l’extrême-droite ainsi qu'à celles, consensuelles, de la Macronie et du capitalisme (représenté ici par le CIO et son boss Thomas Bach).

Avec tout ça, on oublie que des SDF, des réfugié.e.s, des étudiant.e.s et tant d'autres laissé.e.s-pour-compte ont été effacé.e.s du paysage pour donner au monde une image propre et lisse de notre pays et de sa capitale.

Ce qui me gonfle vraiment, aujourd'hui, ce sont tous.tes ces représentant.e.s de gauche qui bavent d'admiration devant cette cérémonie, en oubliant qu'ils/elles ont des combats à mener pour une justice sociale.

Bref, ma colère est bien ancrée en moi et ne disparaitra pas avec tout ce strass.

La bobeaufitude(*) ne passera pas par moi !!!

Bien le bonjour...

(*) je n'ai trouvé que ce « néologisme » pour décrire cette façade bobo pseudo-intello de laquelle ressort surtout la nature beauf et franchouillard de notre « belle patrie »...