Immobile Agora
Dans l’entier vierge s’élève un lys froissé
Hors des tumultes, des tourments d’embryon
Mon regard désert lance des mots tressés
Vers les oracles où sonnent les carillons.
En suivant les auras
De mes spectres luisants
Je m’enfuis méprisant
L’immobile Agora.
En suivant les auras
De mes spectres luisants
Je m’enfuis méprisant
L’immobile Agora.
Soufflé par erreur dans l’abîme errant
J'entends les vagues de pierres diaprées des rois
D’un tout obscur qui ne jouit qu’en passant.
Ils vivent en fils d’un rien qui vainc l’émoi.
En suivant les auras
De mes spectres luisants
Je m’enfuis méprisant
L’immobile Agora.
En suivant les auras
De mes spectres luisants
Je m’enfuis méprisant
L’immobile Agora.
Chatoie le cristal des âmes animales
Loin dans le noir, un linceul se balance
M’appelle et m’invite aux horizons-transes
Et sourit des vergers que les langueurs avalent.
En suivant les auras
De mes spectres luisants
Je m’enfuis méprisant
L’immobile Agora.
En suivant les auras
De mes spectres luisants
Je m’enfuis méprisant
L’immobile Agora.