Du Sud au Nord, de l'Herbaudière (à Noirmoutier), à Palais ( à Belle-ile en mer), voici quelques témoignages factuels et indiscutables de ce que l'on découvre de cette installation industrielle ne comportant, début juillet, qu'un peu plus d'une moitié de ses machines.
Derrière l'Ile du Pilier, au Nord Ouest du port de l'Herbaudière, les quarante et quelques moulins (sur les 80 prévus) de 210 m de haut sont bien là, parfaitement visibles sur l'horizon et occupent un champ visuel d'une vingtaine de degrés à gauche du phare de la Banche et ses 11m de haut, lui aussi bien visible. La comparaison est évidente.
Depuis Pornic, au Sud de la pointe de St Gildas les machines sont bien là aussi. Si n'est visible que la moitié Sud de l'installation, cette perspective vient surprendre dans un paysage côtier déjà vendéen avec ses toits en tuile et ses façades blanches. Et les gens du coin sont en colère.
Faut-il que je décrive ce que l'on a à portée de main le long de la côte qui va de Batz au Croisic? Ici, tout proche, à 6 milles! Sur 40 à 50 degrés, une forêt de machines qui barre la seule perspective libre au regard vers le large. Un choc. Une grande tristesse. Comment continuer à faire le tour de la Pointe du Croisic avec cet univers sous les yeux. Qu'est devenue la Cote Sauvage? On se baigne à Port Lin dans le miroitement des pales. Ebouriffant. Le Croisicais est en colère.
Mais continuons: imaginez-vous à une terrasse d'un petit bistrot au dessus du port de la Turballe. Tournez-vous vers le Sud. Les immenses bras sont bien sûr encore là à l'Ouest de la Pointe, mais ce qui frappe le plus, c'est qu'ils dépasse largement au dessus de la presqu'ile du Croisic et de Batz, offrant un arrière plan surréaliste et terrible.
Avançons vers le Nord et la pointe de St Jacques, ou plus loin du côté de St Gildas de Rhuys: si si, les éoliennes sont encore visibles quand vous allez à la plage de port Maria, et à la pointe du Grand Mont. Petite aparté dans ce témoignage: la plupart des photomontages des études d'impact sont simulés depuis le niveau de la mer. Malin! Monter de 20 ou 30 m comme ici et le spectacle est total: on peut compter les moulins!
Traversons la baie de Quiberon pour rejoindre l'ile de Houat. Longeons ses falaises. Je vous le promets: depuis la Croix du Beniguet (au Nord Ouest de l'ile) et bien oui, gagné, les éolinnes sont encore là bien visibles aussi de la végétation rase.
Finissons ce témoignage par la forteresse de Palais qui offre une belle vue vers l'est et ses moulins immaculés. J'évite de mentionner bien sûr la pointe de Kerdonis...
Alors que cette installation porte le nom de "parc éolien de St Nazaire", l'installation ne sera pas visible depuis cette ville! Trouver la manipulation.
Comment a-t-on pu "saloper" un des plus beaux paysages maritimes de Bretagne et d'ailleurs?
Ici n'est pas le lieux du débat sur oui ou non à cette industrie. Ceci n'est qu'un modeste témoignage. Et je souhaite, même à Médiapart, que d'autres fassent cette démarche de décrire cette folie.
Je suis, moi aussi, désespéré.