Pourquoi écrire encore sur ici, ici banlieue du pire, comme partout, et du meilleur aussi des fois. Et bien je vais enfin pouvoir le faire, parce que je pars. Oui je m'en vais! Vaincue, usée, sans idées,vieillissante sûrement mais pas que. Je m'en vais pour mieux voir. Décentration tralala. Ce qui ne m'empêche pas de vous tenir au courant des avatars de notre chaudière et des péripéties de la copro. La rien a change, on est sous mandat judiciaire et l'energie attendra, une nouvelle équipe a été élue et on fait un surplace remarquable. Car même si je m'en vais (bientôt ) j'ai ici des amis, des copines, une filleule de cœur, mon chêne pose dans le parc d'en face et qui refuse de me suivre, tout ces gens que je salue plus ou moins distraitement. Ils vont me manquer. Yes, me manquer. La hargne vitale qui leur fait garder la tête hors d'eau, la nonchalance ( héritage africain ?) qui leur permet de durer. Leur espérance du genre foi de charbonnier, qu'ils vont se sortir de la. Et puis leur sens de l'entraide pour porter un truc, faire une bricole. Énervants et attachants. Voila je n'arrive pas a un avis tranche. Ce qui m'a toujours valu le mépris de mes concitoyens. Bon ce matin c'est du vrac, je salue Grain de Sel et son papy cueilleur d'etoilse en forme de prunes. D'ailleurs en guise de post scriptum je vous présente un des papys d'ici. Enfin pas d'ici. D'Inde, ou du Pakistan va savoir. Un p'tit sec a la Gandhi, édente, déplume, vêtu de clair. Il tape des cigarettes a tout le monde, pose la près du parking. Il ne fait rien, ne dit rien, il est la. Je ne suis pas sure qu'il sache plus que vingt mots de francais. Vocabulaire de survie. Pas triste. Infiniment patient. Il est celui qui n'attend rien, rien qu'une clope. Ce n'est pas un clochard, il n'est rien, littéralement rien. Ben lui aussi il va me manquer.
Billet de blog 21 avril 2011
Vivre en core
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