Bonjour
Je serai au rdv, ce soir. Intéressée à savoir ce que notre président , interviewé par des journalistes « différents », aura à dire. C’est courageux de sa part, de venir rencontrer "aussi" Médiapart.
J’espère qu’on lui demandera s’il trouve normal que de jeunes migrants mineurs soient en attente de statut depuis plusieurs mois, donc A LA RUE ou hébergés par de « condamnables » bénévoles.
Ma grand-mère m’a dit avoir éprouvé de la honte à être française, sous Vichy. Elle a résisté. Me voilà confrontée au même sentiment, en 2018. Les projets de modification de loi sur les migrants ne vont sans doute pas m’aider à retrouver la fierté d’appartenir à ce pays d’accueil et de liberté ! Faudra-t-il entrer dans la résistance ?
Et je ne supporte pas d’être « hors la loi » car notre pays ne respecte pas les lois minimum européennes sur la protection des mineurs, l’obligation d’accueil et de scolarisation. A quand les moyens de «au minimum » respecter ce qui est considéré comme le minimum légal à appliquer aux « êtres humains- hommes et femmes » de tout pays européen ?
Un fait concret à raconter ? : une jeune fille de Guinée Conakry, dont l’acte de naissance dit qu’elle a 17 ans depuis février 2018, est refoulée au DEMIE de Paris sans être reçue (on n’a même pas pris la peine de regarder son acte de naissance….ne serait-ce que pour décider si c’était un vrai, puisque a priori ces jeunes sont tous accusés de mentir). En effet, c’est une « grande fille »… en taille, les « accueillants » du DEMIE concluent donc sans doute, sur ce simple critère qu’elle est certainement majeure.
Son père est décédé de mort violente il y a 2 ans (je n’en sais pas plus), elle fuit son pays car on veut l’y marier de force, nous dit-elle.
Sa mère, (dont la faute pourrait être de l’avoir aidée à fuir ? ) est « retenue », je ne sais pas trop où ni comment (par l’oncle qui voulait marier la jeune fille ?). Je n’en sais pas plus, car je ne « l’interroge pas », pour ne pas ajouter au traumatisme de cette jeune fille, privée de tout lien avec sa famille. Les militants des associations le font sans doute, bien obligés.
Elle n’a toujours pas de rdv chez le juge, elle serait donc A LA RUE depuis plus de 2 mois, sans le soutien, ici ou là, de bonnes âmes du quartier, de simples « êtres humains », sans doute.
Je ne suis pas militante des associations qui aident ces jeunes, je suis juste une habitante du XXème qui en a assez de voir comment on traite ces jeunes. Et qui NE TROUVE PAS CA NORMAL. ET NOTRE PRESIDENT , TROUVE-T-IL CELA NORMAL ?
A ce soir. Sylvie du XXème