Quelle est cette polémique en France autour de la proposition du Président Macron d'une « labellisation » des médias ? Certains allant jusqu'à ironiser sur le possible retour de la Pravda, le célèbre journal de l'époque soviétique, Pravda (Vérité en russe).
En France, au XIXe siècle, nous avions déjà connu Anastasie, incarnation de la censure, représentée par les caricaturistes en domestique ou vieille concierge, sèche, ignorante et opposée à la jeunesse de la Liberté.
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Certains aujourd'hui font le rapprochement avec l'Antiquité romaine, ou existait un magistrat que l'on nommait le Censeur. La censure était le terme utilisé pour désigner son mandat et ses compétences, à savoir la vérification des bonnes conduites des membres du Sénat.
En 100 ap. JC, l'avocat Pline le Jeune prononça un fameux discours pour féliciter l'Empereur Trajan. Dans ce texte, le mot censure prenait un nouveau sens, non plus celui de l'ancienne magistrature, mais celui d'une qualité nouvelle, la qualité personnelle de l'Empereur, celle-ci lui permettant de juger de la vérité et de la vertu de chacun.
Sous notre nouveau Jupiter de 2025, la liberté de parler et d'informer le public serait ainsi soumise à l'imprimatur. Labelliser, c'est-à-dire, restreindre, avant de l'étouffer, la liberté de parler, ce serait contrevenir aux leçons de la vie que, parmi d'autres délivrait le philosophe grec Épicure : « Je préférerais, usant de la liberté de parole de celui qui étudie le monde, dire prophétiquement les choses utiles à tous les hommes, même si personne ne devait me comprendre, plutôt que, en donnant mon assentiment, aux opinions reçues, récolter la louange ».