Ite missa est est une formule latine, prononcée par le prêtre ou le diacre à la fin de la messe célébrée en rite romain, formule signifiant littéralement. « Allez, on vous renvoie ».
Comme les fidèles comprenaient de moins en moins le latin à l'époque médiévale, on traduisit ainsi cette formule en « Allez, la messe est dite ». L'évolution du terme « missa » par déformation gallo-romaine a donné en français le terme de « messe ».
Il était temps que le pathétique chemin de croix de François Bayrou s'achève. Ce 8 septembre, la messe a été dite. Ite François Bayrou. Neuf mois après s'être imposé par la menace à Matignon et autosabordé par le péché d'orgueil, François Bayrou nous quitte. Avant de partir, il aura fini le sale boulot en faisant les poches des malades avec trois décrets présentés en catimini aux administrateurs de la CNAM (Caisse Nationale d'Assurance Maladie) visant à doubler le reste à charge des assurés sociaux.
Au-delà du loufoque ou du tragique, à vous de choisir, le renvoi de François Bayrou signe l'agonie de l'extrême-centre et la crise de régime, l'impasse dans laquelle est entrée maintenant l'institution de la Ve République.
Les deux quinquennats d'Emmanuel Macron auront permis la prise de conscience de la grande majorité des Français de l'impasse politique, du gavage des grandes fortunes – exemplaire suppression de l'ISF – au détriment de l'ensemble des services publics et de tout ce qui touche au bien commun.
En 30 ans, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes a été multiplié par 14 ! La France compte aujourd'hui plus de 11 millions de pauvres. Oui, l'urgence absolue est à une nouvelle répartition des richesses. Et que l'on cesse d'invoquer l'exil, causés par la taxation des plus fortunés, ainsi que la fameuse « théorie du ruissellement ».