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Eretz Israël, le Grand Israël, est selon la Bible le territoire correspondant à l'Israël d'aujourd'hui étendu à la Cisjordanie et au Sud-Liban, y compris la bande de Gaza, tous ces territoires affublés dans la terminologie annexionniste du patronyme plus que fantasmé de « Judée-Samarie ». Eretz Israël serait le berceau du peuple juif, la Terre Promise par Dieu au Prophète Abraham.
La communauté internationale incarnée par l'ONU lors de la création de l'État d'Israël en 1948, s'était refusée à cette prétention ultra-droitière du mouvement sioniste portée depuis longtemps par un certain Vladimir Jabotinsky, théoricien de cet ultra-sionisme autoritaire et violent et fondateur du Likoud israélien.

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Eretz Israël, voilà l’objectif, au-delà de la libération des otages, voilà l’objectif que poursuivent Benjamin Nétanyahou et sa clique d’extrême droite depuis un an. Au-delà de sa préoccupation d'échapper à la justice de son pays pour des faits de corruption, c'est cet objectif théocratique d'annexion et de conquête territoriale que poursuit Benjamin Nétanyahou depuis son arrivée au pouvoir en 1996. Pas d'avenir pour une patrie palestinienne. Eretz Israël avant tout.

Dans cet objectif forcené, Benjamin Nétanyahou a constamment reçu le soutien idéologique de l'Occident, marqué notamment par le soutien de Donald Trump en 2017 à faire de Jérusalem la capitale de l'État d'Israël, alors que la résolution initiale de 1948 avait fixé pour telle la ville de Tel-Aviv. À cette obsession d'Eretz Israël qui promet une guerre interminable, et ce malgré les mises en garde et condamnations de l'ONU, l'Occident, États-Unis et Union Européenne confondus, n'ont jamais émis que des dénonciations hypocrites.
Mais quand le crime devient trop grand l'humanité se réveille. Plus de 60 000 personnes, tuées à Gaza ; 500 000 en situation de malnutrition aiguë. Aussi vertigineuse soit-elle, la litanie des chiffres ne dit jamais l'origine de l'atroce. Si Benjamin Nétanyahou en porte la responsabilité, l'ensemble de ces crimes ne peuvent lui être imputés. Ils résident dans le projet colonial même. « Nous devons tout faire pour nous assurer que les Palestiniens ne reviennent pas. Les vieux mourront et les jeunes oublieront », écrivait déjà l'ancien Premier Ministre israélien David Ben Gourion, en 1948, au moment de la Nakba ( la Catastrophe ) terme désignant l'expatriation en masse des Palestiniens au moment de la création de l'État d'Israël. Un premier nettoyage ethnique.
Aujourd'hui, les consciences se réveillent. Des dizaines de milliers de manifestants à Tel-Aviv, environ 100 000, pour s'élever contre la décision cynique et tragique de Benjamin Nétanyahou, et de ses complices extrême droite de lancer une nouvelle phase des opérations militaires avec l'occupation intégrale de la bande de Gaza.

Le Haut Commissaire de l'ONU aux Droits de l'Homme et le Secrétaire Général des Nations Unies ne disent pas autre chose, eux pour qui cette nouvelle escalade « va aboutir à davantage de déplacements forcés, davantage de tueries, davantage de souffrances insupportables, de destructions insensées et d'atrocités ». Le devoir des État est aujourd'hui de prendre les sanctions les plus fermes pour stopper ses projets d'anéantissement. Les paroles ne suffisent pas. Il faut des actes.

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