Bis repetita placent

          Bis repetita placent. Cette locution latine signifiant « Les choses répétées plaisent » est un aphorisme imaginé d'après un ver de l'Art Poétique de Horace (365 ap. JC), où le poète dit que telle œuvre ne plaira qu'une fois, tandis que telle autre répétée dix fois plaira toujours : « Haec decies repetita placebit ».

          Pour garder un pouvoir que les Français ne veulent plus lui voir exercer, Emmanuel Macron, le Président de notre République, et non pas notre Président de la République, vient d'abattre sans doute sa dernière carte : (re)nommer (bis repetita), un Premier Ministre, Sebastien Lecornu.

  Placebit ? (Cela plaira-t-il ?). On en doute fortement.

          Avec quel programme en perspective ? Taxe Zucman  sur les superprofits soutenue par 85 % des Français ; abrogation de la réforme des retraites ; soutien au pouvoir d'achat et défense de la protection sociale ? N'allez pas rêver.

(La taxe Zucman est un impôt prévoyant de taxer 2 % du patrimoine des Français dont la richesse dépasse 100 millions d'euros. Cette taxe concernerait 1800 foyers fiscaux et rapporterait à l'État 15 à 20 milliards d'euros chaque année).

         Depuis des décennies, le système présidentiel de la Ve République a permis l'application de politiques ultralibérales, consistant à exempter les plus riches et à éroder en permanence le pouvoir d'achat et la protection sociale des salariés.

  Aujourd'hui à bout de souffle et à bout de course, ce même système est dans l'impasse. L'avenir est proche d'un effondrement. Toute la question est : pour quelle nouvelle construction ?