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Toujours tenter, derrière les symptômes, d'identifier la maladie ; derrière les faux-semblants, la réalité (Louis Pasteur).

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Billet de blog 14 novembre 2015

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         Jean Casanova             14 Novembre 2015

           Vendredi 13. Non, ce n'est pas de la malchance ! Certains, encore réfugiés dans une attitude pacifiste, elle est respectable mais erronée, voudraient l'ignorer. La France est dans la Guerre. Exactement et officiellement depuis la déclaration du Chef de l'Etat, en Août 2014, au lendemain des premières opérations militaires de l'Etat Islamique en Irak et en Syrie. La France est en guerre contre l'Etat Islamique.

          A la une du journal Le Monde « La France hébétée, au lendemain des attentats terroristes », nous opposons : « La France n'est pas hébétée ; il ne s'agit pas d'attentats terroristes ; il s'agit de la Guerre ».

   De la Guerre et de ses scènes habituelles : maisons calcinées, cadavres déchiquetés, désolation générale. Comme à Beyrouth hier, comme à Bagdad, comme tous les jours à Damas.

           Le déplorer, oui ! Se défendre et riposter, oui ! Mais aussi, s'interroger sur l'engrenage dans lequel nous a enfermé depuis 2007, quelque soit la tête exécutive, notre politique étrangère : atlantisme forcené et surenchérisseur derrière l'OTAN ; opérations de gendarmerie en Afrique ; soutien aux féodaux wahhabites saoudiens et qataris ; commerce en grand comme jamais, d'armes et de canons, dans la fournaise moyen-orientale ; soutien à peine voilé aux politiques annexionnistes de l'extrême-droite israélienne ; jusqu'aux récents atermoiements de posture, traînant les pieds derrière les efforts, ils ne sont pas désintéressés, mais quand même, de la Russie et des États-Unis pour tenter de résoudre la crise syrienne.

          Que maintenant l'Etat fasse son travail. Accueillir et soigner les blessés dans ses hôpitaux publics ; enterrer dignement les victimes ; panser les plaies matérielles et économiques ; mobiliser la police pour traquer les criminels et protéger les frontières ; déployer, si nécessaire, au bon endroit et avec précision, sa force militaire pour riposter et abattre l'ennemi ; et ausi, j'allais dire enfin, réfléchir et organiser par sa diplomatie une concertation générale avec toutes les parties pour la rupture de cet engrenage. Celui dans lequel il n'aurait jamais dû se laisser entraîner.

   L'Etat est là pour ça. C'est le rôle qui lui est assigné dans toute société démocratique.

          Mais attention ! Que ceux qui sont à sa tête ne voient pas là, comme ils en sont coutumiers, l'occasion d'anesthésier le corps social et politique. Non Le Monde, nous ne sommes pas hébétés. Qu'ils ne cherchent, pas dans de misérables opérations de communication, à tenter de faire rebondir leurs intérêts boutiquiers et de politiciens professionnels, comme ils n'ont cessé de le faire à toutes les occasions, celles d'un Sommet Ecologique mondial ou, sommet du dérisoire, de l'accompagnement en terre de 43 accidentés d'autocar.

   Appel à la décence. Mise en garde leur est faite. Nous ne serons pas leurs hébétés.

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