
Au boulot, les feignasses. Il y a un budget à redresser.
La potion amère. François Bayrou n'aura pas fait preuve de beaucoup d'originalité pour défendre son budget et justifier les milliards d'économies pour réduire la dette. Travailleurs du privé, fonctionnaires, retraités, chômeurs, allocataires malades, tous vont payer. Sauf les riches, les actionnaires et les patrons.
Pourtant, s'il y a un gisement de dizaines de milliards d'euros à récupérer, c'est plutôt de ce côté là. Car, contrairement à la fable que l'on nous raconte, leur pognon ne ruisselle pas, bien au contraire. Les riches, les rentiers et les patrons vampirisent l'argent public.
Détaillons de plus près les ingrédients de cette potion amère :
- la suppression de deux jours fériés, dont l'emblématique 8 Mai, symbole de la victoire de 1945 contre le nazisme.

- une « année blanche » pour les retraites et l'impôt sur le revenu, non indexés désormais sur l'inflation.

- le doublement des franchises médicales, donc du reste à charge pour les patients.
- un fonctionnaire sur trois non remplacé après son départ à la retraite, l'équivalent de 3000 suppressions de poste.
Notre Premier Ministre aurait-il pu faire autrement ? Peut-être. Nous lui suggérons quelques pistes :
- les aides publiques de l'État pour les entreprises atteignent, c'est officiel, 211 milliards d'euros pour l'année 2023. Vertigineux ! Un torrent déversé sans aucun contrôle quant à son utilisation.
- l'évasion fiscale approche, c'est une estimation peut-être à vérifier, 80 à 120 milliards d'euros.

- les Français les plus riches ont vu leur fortune multipliée par 14 en 30 ans. Un pactole de 1100 milliards d'euros.
La censure ne peut être que le premier acte d'une colère légitime, tant cette politique de protection des riches et des puissants nous tue.
