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Toujours tenter, derrière les symptômes, d'identifier la maladie ; derrière les faux-semblants, la réalité (Louis Pasteur).

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Billet de blog 24 mars 2016

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Les deux Guerres de Trente ans.

Se tient aujourd'hui, au Département d'Histoire de l'Université de Cergy-Pontoise, un passionnant colloque historien…

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(Université de Cergy-Pontoise - 33, boulevard du Port - Cergy-Pontoise - Val-d'Oise         24 Mars 2016)

           Se tient aujourd'hui, au Département d'Histoire de l'Université de Cergy-Pontoise, un passionnant colloque historien sur les parallèles entre les deux Guerres de Trente ans. Les guerres libanaises avaient duré 15 ans, presque sans interruption et, en moyenne, une guerre civile dure 7 ans avait dit, dans son introduction au colloque, Monica Duffy Toft, professeure à Oxford. Et, rajouta-t-elle, personne n'imagine que la Syrie et l'Irak redeviendront des états viables avant plusieurs et plusieurs années. Mais de quelles Guerres de 30 ans parlons-nous, tout d'abord ?

   La première qui, en Europe, de 1618 à 1648, se concluait par la paix et le traité de Westphalie, fondateurs de l'équilibre européen durant près de 150 ans jusqu'aux bouleversements de la Révolution Française et des guerres napoléoniennes. 

   Celle également, plus proche de nous, de 2014 à 2044, qui déchirera et ensanglantera, cela a déjà commencé, le grand Moyen-Orient de la Méditerranée au Golfe Persique, avec ses prolongements européens, terrorisme, crise des migrants, déstabilisation de la Turquie et des Balkans, peut-être demain de l'Europe.

           La grande originalité de ce colloque, rompant avec les formes traditionnelles du genre, est qu'il a laissé place, au côté des exposés extrêmement savants de spécialistes internationaux reconnus, à quelques communications d'amateurs plus ou moins éclairés, autorisés à venir délivrer à l'auditoire les conclusions de leurs modestes travaux.

   Nous ne résistons pas au plaisir, malgré la gravité du sujet, de vous résumer, y parviendrons-nous, la communication d'un jeune historien amateur de 70 ans, votre chroniqueur lui-même, jusque-là totalement inconnu de la communauté scientifique, mais dont l'exposé a fait l'objet de chaleureux encouragements de la part de nombreux spécialistes.

           De son point de vue, une mise en parallèle de ces deux conflits majeurs s'impose. Les deux Guerres de Trente ans, qu'à leur époque respective les analystes à courte vue avaient catégorisées comme des guerres de religions (catholiques contre protestants, sunnites contre chiites), étaient en réalité des conflits d'ordre géopolitique où s'entrechoquaient des rivalités stratégiques étatiques. Le religieux est bien pratique pour occulter le fond, même si la forme est toujours importante. Ne serait-ce pas là d'ailleurs son principal intérêt ? Pensons aux Croisades et à ce qui les avait réellement justifiées.

   La grande guerre européenne qui ensanglanta et dévasta toute l'Europe Centrale de la Mer du Nord et de la Baltique à la Méditerranée, cause de centaines de milliers de morts, mettant aux prises les principautés allemandes du Nord, le Danemark, la Suède, les Provinces-Unies d'une part, l'Autriche des Habsbourg et l'Espagne de l'autre, fut effectivement déclenchée pour des motifs religieux entre les princes protestants de l'Allemagne du Nord et l'Empereur catholique Ferdinand II de Habsbourg d'Autriche.

   Les uns et les autres rejoints respectivement par leurs coreligionnaires protestants, le Danemark, la Suède et les Provinces-Unies, et catholiques, l'Espagne. À cette étape de l'analyse des forces en présence, la grille de lecture religieuse gardait encore une certaine cohérence. Elle volait en éclats, lorsque la France catholique de Louis XIII et Richelieu, et l'Empire Ottoman musulman vinrent soutenir puis se ranger aux côtés des princes allemands protestants.

   Du religieux, on passait alors au géopolitique, l'engagement de la France s'expliquant par l'objectif d'affaiblir la grande alliance des Habsbourg d'Espagne et d'Autriche, ses deux grands rivaux européens qui la bordaient au Sud et à l'Est, affaiblir l'alliance des Habsbourg, mais aussi fixer l'émiettement des provinces allemandes en une série de principautés, empêchant pour près de 250 ans l'unification allemande et l'installation d'un puissant rival à ses portes.

   De même pour l'Empire Ottoman qui occupait alors toute l'étendue des Balkans et l'Europe danubienne, jusqu'aux portes de Vienne. La Sublime Porte était alors, sur les bords du Danube, le rival acharné des Habsbourg.

           Passons sur toutes ces péripéties guerrières, dévastatrices et meurtrières germano-austro-suédoises et franco-espagnoles pour en arriver à la conclusion après ce quasi-équivalent en Europe de la Première Guerre Mondiale du XXe siècle, la conclusion de la paix et des traités de Westphalie : l'Allemagne restait morcelée en près de 300 principautés ; les Habsbourg devaient renoncer au contrôle de l'Europe Centrale et se cantonner à ce qu'ils resteront jusqu'en 1918, la famille régnante de l'Empire de Autriche-Hongrie ; la France annexait l'Alsace et la Lorraine et se donnait ses « frontières naturelles » ; la Suède établissait son emprise sur la Baltique ; les Provinces-Unies arrachaient leur indépendance à l'Espagne et allaient connaître leur Siècle d'or simultanément à leur expansion coloniale dans l'Océan Indien. L'ordre européen issu du grand partage de Westphalie stabilisait pour 150 ans les rivalités entre les états, avec le début de l'apogée de la France qui débouchera sur le Grand Siècle de Louis XIV, et le lent et irréversible déclin de l'Espagne.

           Aujourd'hui, avec le conflit parti pour 30 ans qui embrase tout le Moyen-Orient et retentit inévitablement jusqu'en Europe, comment ne pas être frappé par cette similitude avec la Guerre de Trente ans européenne : déchirements au nom du religieux, poursuivis en réalité pour des objectifs géopolitiques, ceux de l'hégémonie régionale sur cette région du monde, hégémonie disputée depuis 1300 ans entre le mondes arabe et perse.

   Que l'affrontement entre sunnisme et chiisme soit une des facettes de la question, qui le niera, ne peut occulter que sont en réalité face à face deux traditions géopolitiques rivales depuis plus de 1000 ans : l'expansionnisme arabe qui, en moins d'un siècle, du VIIe au VIIIe, recouvrit tout l'espace du Maghreb atlantique jusqu'à l'Asie centrale et le Golfe Persique, aux prises avec l'Empire Perse sassanide jusqu'alors seule puissance à se partager le grand Moyen-Orient avec l'Empire Byzantin.

           En 2003, l'invasion US de l'Irak fracturait le fragile équilibre régional issu du démembrement de l'Empire Ottoman de la fin de la Première Guerre Mondiale, et des décolonisations qui suivaient la Seconde. Elle entraînait l'éclatement de l'Irak arabe, état artificiellement découpé à la lisière des mondes arabe et perse, et redistribuait les cartes pour un nouvel épisode de l'affrontement géopolitique arabo-perse. Avant de gangrener la Syrie, l'EI a prospéré sur l'implosion de l'Irak provoquée par l'intervention américaine. Le djihadisme est l'enfant de ce traumatisme. Il est le produit d'une société en miettes où les clivages religieux au sein de l'Islam ont pris le pas sur la notion de citoyenneté. 

   Tout fait malheureusement craindre que l'affaire ne se résolve pas en quelques mois, mais, parallèle avec la Grande Guerre Européenne du XVIIIe siècle, que nous partions là également pour 30 ans. Nous citons l'historien américain Peter Harling :« L'Europe a voulu traiter les conflits irakien et syrien comme s'ils se situaient à l'autre bout de la planète. Ils sont à côté de nous, chez nous, quand nous n'en sommes pas aussi les acteurs. » 

           Examinons les forces en présence, sans parti pris, sans préjuger non plus de qui décrochera cette année le record des exécutions capitales, loin devant la Chine et les USA. 

      L'Iran perse, émergeant de son contingentement international des lendemains de la Révolution Islamique de 1979, fort de sa position géographique charnière entre Moyen-Orient et Asie, de ses 80 millions d'habitants, d'une tradition culturelle de 2000 ans, de ses réserves pétrolières (estimées les 2° ou 3° mondiales), de son niveau culturel et technique le plus élevé de la région, avec la montée de la féminisation à tous les niveaux du pouvoir technique et intellectuel, sinon politique. Oui, l'Iran a vocation à jouer les premiers rôles et tient à le faire savoir.

      Face à l'Iran, l'Arabie Saoudite, état féodal de la dynastie des Saoud depuis le XVIIIe siècle, état dont l'idéologie officielle depuis cette époque est le wahhabisme, doctrine fondamentaliste, rétrograde, puritaine et ultraconservatrice, prêchant la guerre sainte ou le jihad, y compris contre les autres courants de l'Islam. Le wahhabisme saoudien, rempart et fer de lance de la dynastie, contenu tout au long du XIXe siècle par l'Empire Ottoman et l'Égypte, prétend lui aussi aujourd'hui à l'hégémonie. Réactivé depuis la chute de l'Empire Ottoman en 1920, il s'est diffusé dans tout le monde arabe par l'intermédiaire de ses différentes confréries, telle celle des Frères Musulmans.

   L'Occident ferme les yeux avec bienveillance. L'Histoire se souviendra : c'est au retour de Yalta, en Février 1945, que le Président Franklin D. Roosevelt, à l'escale d'Alexandrie, sur le croiseur USS Quincy, scella avec le Roi Abdelaziz Al Saoud le pacte « Pétrole contre Protection » : protection militaire américaine du régime wahhabite des Saoud, en échange de l'accès illimité au pétrole de la péninsule arabique. L'équation en lettres d'or s'écrit : Wahhabisme = Pétrodollars = Complexe pétrolier et militaro-industriel américain.

   Quand éclatent en 2011 les printemps arabes et qu'en Égypte Moubarak est dégagé sans que les États-Unis lèvent le petit doigt, la dynastie Saoud comprend que son avenir est en jeu et qu'il lui faut reprendre la main. Terrain de manœuvre idéal : le grand croissant fertile englobant la Syrie et les décombres de l'Irak, de la Méditerranée au Golfe Persique. C'est là que, surgi de la décomposition de l'Irak et de la crise syrienne, apparaissent Daech et son califat, dernière incarnation du wahhabisme instrumentalisé depuis Ryad.

      La Turquie reste en embuscade. Son leadership régional est lui aussi remis en cause par la montée en puissance de l'Iran. Dans le conflit en cours, la possibilité de naissance d'un État kurde, regroupant ses composantes, syrienne, iranienne et irakienne, l'amputerait territorialement de toute sa partie orientale. Faisons-lui confiance, dans ce gigantesque bal des hypocrites, elle est prête à tout, y compris le pire, pour s'opposer à la naissance d'un État Kurde.

      N'oublions pas Israël. Longtemps satisfait du pacte secret qui le lie à l'Arabie Saoudite - je ne t'emmerde pas, tu ne m'emmerdes pas - pacte passé sous la tutélaire bienveillance étatsunienne, Israël observe la situation, mi-satisfait, mi-inquiet de voir s'entre-déchirer le bloc arabo-irano-musulman. Songeant probablement au vieux précepte chinois - quand deux tigres se battent, le troisième gagne - Israël réfléchit au moyen de tirer avantage de la situation, surtout au moment où le soutien inconditionnel diplomatique, militaire et économique américain semble se diluer, peut-être s'évaporer. En ligne de mire, la poursuite de l'objectif territorial du Grand Israël aux dépens du Liban, de la Syrie et des territoires occupés palestiniens.

      Terminons par la Syrie, ou plutôt par Bachar El-Assad, car de Syrie, on se demande aujourd'hui ce qu'il en reste après cinq ans d'une guerre civile impitoyable et l'exode massif qui font douter de sa capacité à un jour se relever. Pour Bachar, une seule ligne directrice : tenir son pré carré, négocier sa survie politique et échapper à la Cour Pénale Internationale. Difficile, très difficile.

           La revue des acteurs régionaux terminée, venons-en aux lointains parrains ou ce qui en tient lieu.

      Les États-Unis. Ils ont déjà la tête ailleurs. Les gaz de schiste et la nouvelle donne énergétique mondiale les poussent inéluctablement à la répudiation de leur enfant adoptif, le wahhabisme, adoption consacrée, et jamais démentie jusque-là, il y a 70 ans sur le pont de l'USS Quincy. Le wahhabisme, enfant inconséquent, imprévisible, certes manipulable comme en Afghanistan pour la déstabilisation de l'ex-URSS, mais au final enfant très dangereux.

   Les enjeux de l'imperium planétaire se sont maintenant déplacés vers l'Asie. Quittons donc les lieux, sur la pointe des pieds. Trivialement parlant : « Laissons-les se démerder ! »

      La Russie ? Wahhabisme attention ! L'Islam russe est sunnite, gare à la contagion ! Et puis, géopolitique millénaire de la Sainte Russie : accès à la Baltique, accès à la Mer Blanche, accès au Pacifique ; mais aussi, toujours et toujours, volonté d'accès à la Mer Noire et de débouchés en Méditerranée. Depuis Pierre I° le Grand, c'est une constante de la politique russe. Pour cela deux alliés, l'Iran et surtout un État syrien stabilisé et amical, avec ou sans Bachar, la question est secondaire.

      La Grande-Bretagne ? La page de l'Empire a été tournée. L'époque de la route des Indes, du contrôle de Suez, de l'Anglo-Iranian Petroleum Company, et pour cela, la découpe d'états artificiels dans le Grand Moyen-Orient, Jordanie, Syrie et Irak, cette époque est révolue. Adieu Lawrence d'Arabie.

   L'Empire n'existe plus, mais la City demeure ! C'est là que sont entreposés les pétrodollars. Donc, prudence et ne froissons personne. Ayatollahs ou Émirs seront toujours les bienvenus.

      Il reste la France. Ou plutôt, que reste-t-il de la France ? Depuis 400 ans, sa politique étrangère était traditionnellement guidée par l'affirmation et la défense de ses frontières naturelles, l'affermissement du pouvoir de la monarchie absolue, puis de la République, la rivalité avec l'Angleterre pour la conquête d'un grand empire colonial ; après la chute des Empires et l'instauration du monde bipolaire de la guerre froide, d'autres constantes s'étaient faites jour, l'affirmation de l'indépendance nationale et le refus de la politique des blocs et de l'alignement.

   De Louis XIII au Général De Gaulle, les grands commis qui ont porté ces politiques sont restés célèbres : Armand-Jean du Plessis de Richelieu et son successeur direct, Jules Mazarin, tous deux ministres de Louis XIII durant la Guerre de Trente ans, Charles Gravier de Vergennes, ministre de Louis XVI, soutien et artisan de la Guerre d'Indépendance américaine, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, maintenant la place de la France au Congrès de Vienne qui suivait en 1815 la chute du Premier Empire, jusqu'à Maurice Couve de Murville, sous le Général De Gaulle, et Dominique de Villepin et son discours à l'ONU en 2003, tous ces grands noms nous rappellent que la France avait des intérêts, des principes et une politique.

   Mais aujourd'hui, qui retiendra les noms ridicules, sinon pour en faire des sobriquets, de Bernard Kouchner et de Laurent Fabius ? Toutous atlantistes promis un refuge de la SPA, après l'abandon par leur maître parti pour des vacances asiatiques. Ce sont les hommes qui définissent une politique, mais il faut reconnaître que seule une grande politique peut engendrer de grands hommes.

   Or, de politique, depuis 2007, la France n'en a plus. Réintégrée dans l'OTAN sous leadership américain, celui de Bush Jr, suiviste en tout, elle se retrouve à la ramasse (sic) lorsque les États-Unis quittent l'Atlantique pour le Pacifique. Dans la piteuse, inconfortable et dangereuse posture de la surenchère sur le dossier syrien et celui du nucléaire iranien. Lâchée par le boss !

   Sa politique n'étant plus guidée depuis 10 ans que par la recherche de contrats pour les firmes du CAC 40, pétroliers, énergéticiens, grande distribution, avionneurs et marchands d'armes, elle a inconséquemment tout misé sur l'Arabie Saoudite et les Émirats, les plus fabuleux détenteurs de cash du moment.

   À l'heure où les cartes sont redistribuées et où d'autres marchés vont s'ouvrir, notamment en Iran, elle reste prisonnière de ses fournisseurs et clients féodaux de la péninsule arabique. La vieille et grande école diplomatique du Quai d'Orsay, appuyée sur les enseignements de 200 ans de politique arabe et moyen-orientale, avait pourtant tiré la sonnette d'alarme.

   En vain ! Inaudible, à l'oreille d'hommes comme Nicolas Sarkozy et François Hollande qui avaient remis leur sort entre les mains des marchands du CAC 40, dont ils n'étaient plus que les représentants de commerce, charge à eux d'agrémenter la conclusion des contrats par la distribution de-ci de-là de colifichets décoratifs dans la péninsule.

           Vous aurez compris qu'entre les deux Grandes Guerres de Trente ans, l'européenne du XVIIe siècle et la moyen-orientale du XXIe, mise à part la question de la durée, des souffrances et des dégâts, il y a de grandes différences. Richelieu et Louis XIII travaillaient à un destin pour la France et la monarchie ; Laurent Fabius et François Hollande naviguent à vue entre groupes d'influence et lobbies. Et cela ne fait pas une politique.

   Notre dernière citation sera celle du politologue Jean-Pierre Filiu :« L'Union Européenne a été incapable de penser une situation aussi révolutionnaire que celle que traverse le monde arabe depuis 2011. Nous assistons à un effondrement stratégique d'une importance aussi vitale pour la sécurité de l'Europe et son devenir que la chute du mur de Berlin en 1989. Quelle est la vision d'avenir ? Quelle est la démarche collective ? » 

   Chers amis, tout ceci est bien long, mais surtout très préoccupant. Car, je vous l'annonçais dès le départ, nous en avons au minimum pour 30 ans. Il va falloir s'habituer aux tueries de ces derniers jours. Elles ne seront pas réservées, nous avions fini par le croire et en prendre l'habitude, à l'Afrique ou à l'Outre-Méditerranée.

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