tatia (avatar)

tatia

Toujours tenter, derrière les symptômes, d'identifier la maladie ; derrière les faux-semblants, la réalité (Louis Pasteur).

Abonné·e de Mediapart

555 Billets

0 Édition

Billet de blog 27 août 2017

tatia (avatar)

tatia

Toujours tenter, derrière les symptômes, d'identifier la maladie ; derrière les faux-semblants, la réalité (Louis Pasteur).

Abonné·e de Mediapart

Le Meilleur des Mondes

Isaac Asimov, le maître de la science-fiction disait d'elle…

tatia (avatar)

tatia

Toujours tenter, derrière les symptômes, d'identifier la maladie ; derrière les faux-semblants, la réalité (Louis Pasteur).

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

(Mountain View - Silicon Valley - Californie - USA     27 Août 2017)

                                             

Illustration 1

       Isaac Asimov, le maître de la science-fiction, disait d'elle : « La Science-fiction se soucie des réponses de l'être humain aux progrès de la science et de la technologie. Elle est comme une lanterne magique, son ombre portée permettant au lecteur de réfléchir à l'avenir. »

   On considère qu'un genre particulier, celui de l'œuvre d'anticipation, appartient lui aussi à la science-fiction alors qu'il comporte, dans le futur qu'il décrit, des innovations tout à fait prévisibles, qui, elles, ne ressortent pas de la fiction.

   Deux ouvrages restent exemplaires en la matière, 1984 de George Orwell et, paru en 1931, Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Les histoires qu'ils racontent dans l'avenir possèdent au moment de leur écriture leurs déjà présupposés scientifiques et techniques, nous rajouterons sociaux et politiques. Au final, anticipation plus que fiction.

                              

Illustration 2

           Dans Le meilleur des mondes, l'immense majorité des êtres humains vit au sein de l'État mondial, les sociétés anciennes, leurs coutumes, leurs usages, leurs préventions archaïques ayant depuis longtemps été détruites par la mondialisation heureuse. Anticipation !

   La reproduction sexuée a totalement disparu, trop peu rationnelle et insuffisamment programmative. Les humains sont créés en laboratoire, où les différentes manipulations que subissent leurs embryons déterminent à l'avance leurs futurs goûts, aptitudes, compétences et comportements, en accord avec ce que sera leur position dans la hiérarchie sociale et surtout, les besoins du Grand Marché.

   L'immense avantage de cette reproduction programmée étant de permettre la résolution du problème du marché du travail. Problème auquel beaucoup s'étaient, déjà depuis de longues années, attaqués en en recommandant la plus grande flexibilité, et en en triturant son Code, un catalogue de pénibles obligations. On produisait maintenant un nombre précis de naissances pour chaque fonction de la Société et chaque poste du Marché. Ici, nous le concédons, quelque peu de fiction surajoutée à l'anticipation !

   La Société était constituée de différentes castes :

                                                               

Illustration 3

 

     - les Alpha constituaient l'élite dirigeante. Ils étaient programmés pour rester jeunes, être beaux et intelligents.

     - les Bêta, quoique leur nom le suggère, formaient une caste de travailleurs assez intelligents pour occuper des fonctions de direction et d'encadrement au service des Alpha.

     - les Gamma et les Delta étaient destinés aux fonctions manuelles et d'exécution les plus simples, celles de l'entretien, de l'ébouage et du nettoyage. Ils étaient petits et laids.

     - jusqu'aux Epsilon, ignares et pratiquement simiesques.

   Ces castes ou sous-groupes coexistaient en parfaite harmonie. Les classes avaient disparu et, avec elles, sa détestable lutte. Était ainsi advenu le Meilleur des Mondes, où le comportement de chacun était merveilleusement réglé par la méthode hypnopédique et ses répétitions, le soir au coucher, dès le plus jeune âge, de longues leçons médiatiques.

                              

Illustration 4

  L'Économie y était ainsi harmonieusement développée, le Grand Marché dirigeant chacun vers la consommation et les loisirs nécessitant l'achat d'appareils ou d'équipements, au lieu des futiles passe-temps gratuits tels que le rêve, la lecture ou la promenade. Le goût de la nature y était d'ailleurs proscrit comme n'engendrant pas suffisamment d'activité économique et donc nuisible à la stimulation de la croissance.

         Avenir irénique ou apocalyptique ? Nous vous laisserons juge.

Illustration 5

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.