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Toujours tenter, derrière les symptômes, d'identifier la maladie ; derrière les faux-semblants, la réalité (Louis Pasteur).

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Billet de blog 27 septembre 2025

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Un second quinquennat

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

                                           

Illustration 1

          Un second quinquennat. Mais celui-là, derrière les barreaux.

  Petit rappel historique. En 2018, au Brésil, le Président Lula était condamné à 12 ans de prison pour corruption. Emprisonné et déclaré inéligible, il fût libéré l’année suivante à la suite d’un recours. Cette décision lui permettant de se présenter à l’élection présidentielle de 2022, qu’il emportait au terme d’un scrutin très serré, obtenant 50,9 % face au président sortant d’extrême droite, Jair Bolsonaro.

          À l’évocation de ce précédent, Nicolas n’a pas perdu tout espoir. Il vient de demander la nationalité brésilienne et décider d’adopter à présent le prénom de Nicolula.

 Et, en attendant sa prochaine incarcération, s’est réfugié dans sa résidence du Cap Nègre dans le Lavandou.

                 

Illustration 2

                                             Le dernier refuge de Nicolula

           Après une longue attente, douloureux épilogue, l'ex-président Nicolula, « le père des pauvres », vient de se rendre aux injonctions des autorités judiciaires, mettant ainsi fin à la longue séquence au cours de laquelle, barricadé dans la villa de son épouse au Cap-Nègre, dans le Lavandou, il défiait la justice, entouré de ses plus proches, son épouse Carlita, l'amie de toujours, Nadina Morena et le fidèle des heures sombres, Bricio Hortefuego.

   « Je ne suis pas au-dessus des lois », a-t-il tweeté à ses partisans réunis à Paris au siège du Syndicat des Métallos, où il avait commencé sa fougueuse carrière au service des travailleurs et des démunis il y a plus de 30 ans.

   Toutes les requêtes déposées par ses avocats auprès de la Cour de Cassation, requêtes qui demandaient la suspension du mandat de dépôt, toutes ces requêtes ont été rejetées. La mise sous écrou doit intervenir de façon imminente.

                                             

Illustration 3

   « Je ne suis pas au-dessus des lois, mais mon procès est un véritable crime politique. Plus on m'attaquera, plus grandiront les liens qui m'unissent à mon peuple aimé », a-t-il affirmé montant dans le panier à salade grillagé qui stationnait depuis 48 heures devant la villa du Cap-Nègre. Les yeux rougis, le poing levé et rageur, toujours apparemment combatif. « Nicolula, nous t’avons tant aimé, ne te livre pas ! », lui ont crié en pleurs Nadina Morena et Carlita, lorsque se sont rabattues dans un bruit sinistre les lourdes portières du véhicule noir de la gendarmerie.

                                                 

Illustration 4

   Condamné pour corruption, escroquerie en bande organisée et financement de ses activités politiques par une puissance étrangère, toujours sous le coup d'inculpation dans d'autres affaires crapuleuses, Nicolula dormira ce soir derrière les barreaux d'une cellule de 12 m² avec douche et toilettes privatives.

          À la Prison des Baumettibas, à Rio Marseillo, dans le Grande Sudeste. Douche et toilettes privatives, un luxe dans notre pays tristement célèbre pour sa surpopulation carcérale, seule concession des autorités pénitentiaires eu égard à son statut d'ancien chef d'État.

                                                 

Illustration 5

          C'est la chute d'une idole, de « Nicolula, le guerrier du peuple » comme l’aiment encore l’appeler tous les démunis. Sans doute, un coup fatal pour l'homme déjà Président de 2007 à 2012, et qui visait un nouveau mandat à la prochaine élection, peut-être anticipée vu la grave crise politique et sociale qui frappe aujourd'hui le pays et le discrédit grandissant de l’actuel Président Micronito.

   « Des millions de Français vont pleurer. C'est le jour le plus triste de ma vie », a tweeté Bricio Hortefuego, lui aussi condamné, mais encore en liberté, son mandat d'amener n'ayant pas encore été délivré par les juges.

   Nicolula a promis de continuer à faire campagne. Même au fond de la cellule où il est en train de croupir. Son parti, Los Republicanos, a déclaré « défendre cette candidature dans la rue et ceci jusqu'aux dernières conséquences ».

  Posé en martyr, idole du peuple à l'inoxydable popularité, véritable légende vivante, Nicolula est en effet un mythe, l'incarnation de la réussite dans ce pays très inégalitaire, la réussite d'un enfant pauvre des quartiers de Neuilly, jamais allé à l'école – il n'avait pas lu La Princesse de Clèves – et pourtant devenu chef d'État parlant d'égal à égal lors de son mandat présidentiel avec Barak Obama et Vladimir Poutine.

                                                       

Illustration 6

   Les Français retiendront toujours de sa présidence ses attaques contre les patrons voyous, l'éradication du banditisme fiscal et des racailles dans les favelas de Neuilly ainsi que l'enrichissement des pauvres grâce au célèbre « travailler plus pour gagner moins ».

                                       

Illustration 7

            Défait par l'acharnement des juges, Nicolula va désormais tenter devant les millions d'électeurs pauvres du pays de tourner son arrestation à son avantage. En se présentant en prisonnier politique, en Mandela français ! Dans un pays profondément divisé et fragilisé par la crise sociale, le risque d'embrasement est grand.

          Triste morale et conclusion. Se vérifierait-t-il que dans notre pays,

                         

Illustration 8

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