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Toujours tenter, derrière les symptômes, d'identifier la maladie ; derrière les faux-semblants, la réalité (Louis Pasteur).

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Billet de blog 29 mai 2023

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Des dangers du trop social

Le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) est un montant plancher en termes de rémunération salariale. Il est fixé par le gouvernement et sa mise en vigueur date de 1950.

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Illustration 1

          Le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) est un montant plancher en termes de rémunération salariale. Il est fixé par le gouvernement et sa mise en vigueur date de 1950.

  Cette mesure faisait suite aux grandes avancées sociales mises en place en 1945 dans la foulée des préconisations du CNR (Conseil National de la Résistance) ainsi qu'au compromis fordien venant des États-Unis avant-guerre prôné par l'industriel de l'automobile  Henry Ford, compromis selon lequel les salaires devaient être indexés sur les gains de productivité. Augmenter régulièrement les salaires au rythme de ces gains permettait d'assurer selon lui que les débouchés offerts aux entreprises croîtraient également au même rythme.

                       

Illustration 2

         En 1970, en France, sous la présidence de Georges Pompidou, le Premier Ministre Jacques Chaban-Delmas instaurait sa transformation en SMIC (salaire, minimum interprofessionnel de croissance), liant son évolution à la croissance, et permettant ainsi sa progression en fonction de cette même croissance et de l'inflation. Une manière toute simple de conserver son pouvoir d'achat, sans compter les généreux « coups de pouce », octroyés occasionnellement par les pouvoirs publics.

                                   

Illustration 3

          Au rythme où les prix progressent, les smicards vont bientôt apparaître comme des affreux privilégiés, bénéficiant de l'indexation automatique de leur salaire sur l'inflation. Après déjà avoir déjà été revalorisé de 5,6 % en 2022 et de 1,8 % au 20 et janvier, le SMIC a de nouveau été augmenté de 2,22 % le 1er mai, pour être porté à 1747 € brut par mois. Au total, depuis octobre 2021, le SMIC a progressé de 12 1/2 %. De quoi faire rêver de très nombreux Français. De quoi permettre aussi au gouvernement de revendiquer fièrement une fibre sociale et de se défendre contre les accusations de l'opposition, selon lesquelles sa politique économique ne profite qu'aux riches et se désintéresse du sort des plus défavorisés.

          Ces fortes revalorisations sont bien sûr une excellente chose pour l'ensemble des salariés « bénéficiaires ». Ils sont environ 2 millions.

  Néanmoins, et c'est là notre inquiétude, la chose n'est pas si excellente, quand on connaît des effets négatifs d'un salaire minimum trop élevé sur la compétitivité de nos entreprises. Il serait peut-être temps de mettre un terme à cette politique sociale trop généreuse. Pour lui substituer plutôt des dispositifs tels que la Prime d'activité financée, elle, par l'État et donc l'ensemble des contribuables. Prime d'activité dont l'avantage est qu'elle n'est ni financée, ni versée par l'employeur, laissant intactes ainsi ses marges de compétitivité.

                                     

Illustration 4

          Ce sera là la demande que nous adressons instamment à notre Président et sa Première Ministre. S'il vous plaît, ne nuisez pas à la compétitivité, cette chose sacrée entre tout.

                                                       

Illustration 5

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