Sous l'impulsion de la politique de la ville et des projets de rénovation urbaine, le décor des banlieues et quartiers populaires a souvent changé sans que ne change le destin de leurs acteurs. Plutôt que la fuite en avant vers toujours plus de moyens, ce rapport, en établissant le bilan des politiques menées depuis vingt ans, esquisse les grands traits d'une véritable politique pour la ville. Il s'appuie sur les travaux d'un groupe presidé par Jacques Donzelot, avec Yacine Djaziri et Anne Wyvekens qui, avec le soutien de la Fondation Total et en partenariat avec la revue Esprit, a effectué durant trois ans des enquêtes de terrain dans les grandes villes françaises. Ces visites ont également nourri une réflexion sur les politiques de sécurité, présentée par Anne Wyvekens dans le co-rapport "Banlieues et quartiers populaires : la sécurité en questions". Mise en mouvement des acteurs, ciblage des dispositifs d'aide à l'emploi, dialogue entre la police et les citoyens, investissement et soutien aux projets portés par les habitants... Aujourd'hui, les solutions à la crise passent par les banlieues.
RAPPORT - Banlieues et quartiers populaires : remettre les gens en mouvement
Depuis une trentaine d’années, un grand nombre de programmes ont été déployés dans le cadre de la politique dite de la ville, impliquant des investissements financiers de plus en plus importants, dont particulièrement le dernier, celui de la rénovation urbaine. Mais, si spectaculaires que soient les effets de cette rénovation quant au paysage des cités HLM, ils n’entraînent pas pour autant de résultats bien tangibles quant à l’intégration effective de la population de ces quartiers.
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FOCUS - Banlieues et quartiers populaires : la sécurité en questions
Ce texte consacré aux questions de sécurité trouve son origine dans les visites de villes et les entretiens réalisés en 2010-2011 par le groupe de travail « Politique de la ville » de Terra Nova, présidé par Jacques Donzelot et composé de Yacine Djaziri, Aymen Ben Miled, Floran Augagneur et Anne Wyvekens. Ils ont effectué ensemble, avec le soutien de la Fondation Total et en partenariat avec la Revue Esprit, une enquête de terrain dans les villes de Strasbourg, Lyon, Roubaix, Marseille, Grenoble, Nantes et Bordeaux ainsi qu’en région parisienne à Nanterre, Villiers-le Bel et Sevran.
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Notes d'étapeNote d'étape : Grenoble : l'écoquartier et l'imam
Connecter la cité sociale à la ville par la magie du tramway, en faire un quartier comme les autres par une opération de rénovation urbaine qui égrène les tours et fractionne les barres pour en faire des ensembles résidentiels. Relever ainsi le statut des habitants pour en faire, justement, des « résidents », y ajouter quelques programmes sociaux destinés à améliorer la réussite éducative, l’insertion professionnelle, à faciliter les rapports de voisinage : voilà l’essentiel de l’effort déployé au titre de la politique de la ville.
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Note d'étape : Bordeaux rive droite : une vraie réussite apparente
« Une vraie réussite apparente » : c’est l’expression qu’utilise Vincent Feltesse, président de la communauté urbaine de Bordeaux, pour décrire la politique d’urbanisme appliquée sur la rive droite de cette métropole. Laquelle consiste en la combinaison, comme dans beaucoup de grandes villes, de deux éléments : d’une part le rétablissement de la liaison entre des quartiers d’habitat social et la ville par le biais d’un tramway et, d’autre part, une rénovation urbaine desdits quartiers visant à en modifier le bâti, à réduire la monumentalité des tours et des barres, à y introduire une mixité de l’habitat propice à une banalisation de leur peuplement.
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Note d'étape : Les Hauts de Rouen : du quartier-village à la ville élargie
Les 29 et 30 avril 2011, l’équipe en charge de la politique de la ville à Rouen, et particulièrement de la rénovation urbaine des Hauts de Rouen, organisa « Les rencontres des mémoires urbaines ». Le but de cet événement était de réunir les habitants, les professionnels de la mémoire (photographes, écrivains et artistes bénévoles ou stipendiés par la municipalité et l’ANRU) ainsi que les acteurs de cette politique pour qu’ils exposent et discutent les résultats du travail mémoriel dans lequel ils se sont engagés parallèlement aux opérations de rénovation.
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Note d'étape : Strasbourg : le tram et les cités
C’est en voulant corriger les erreurs du passé que l’on donne à voir de quoi le présent est fait. Car corriger ne revient pas seulement à effacer ce qui maintenant paraît une faute mais surtout à dire en quoi consiste le vrai à présent. Ainsi, le programme de rénovation urbaine se trouve-t-il souvent présenté comme voué à nettoyer quelques scories, quelques aberrations de construction du logement social imputables à l’urgence d’agir dans laquelle s’était trouvée l’action publique au sortir de la guerre mondiale, compte tenu des nécessités de la reconstruction et des effets de l’urbanisation rapide d’une société soudain en plein essor industriel.
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Note d'étape : Lyon : le festival de la rénovation et les rigidités de l'éducation
Dans chacune des visites que nous faisons de cette France des cités, il y a toujours deux temps. Celui de l’exposition des programmes de rénovation urbaine assortie de promenades destinées à donner à voir leurs avancées. Celui de la rencontre avec des acteurs de terrain, professionnels de l’habitat, de l’enseignement, de la sécurité et leaders associatifs, lesquels nous décrivent l’évolution des comportements qu’ils observent, les difficultés qu’ils perçoivent, les réorientations dont ils ressentent le besoin.