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Billet de blog 24 avril 2012

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Le bilan redistributif du sarkozysme

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Qui a gagné, qui a perdu, et pour quels montants, à travers les différentes mesures fiscales et sociales prises par le gouvernement entre 2007 et 2012 ? Le pôle Economie de Terra Nova s'est livré à cet exercice de synthèse financière, en identifiant les éléments de bilan suivants : des cadeaux considérables sur le quinquennat, contribuant à la crise de la dette ; des marges de manoeuvre budgétaire dilapidées dès le début de la présidence de Nicolas Sarkozy, confirmé par ce bilan comme le "président des riches" ; les entreprises, grandes gagnantes de cette période. En partenariat avec Libération, Terra Nova publie le bilan redistributif du quinquennat.

Synthèse

Le quinquennat a opéré des redistributions budgétaires importantes de la puissance publique (Etat et sécurité sociale) vers les agents privés (personnes physiques et morales). Le pôle économie de Terra Nova en a fait la synthèse financière.
 
On peut retenir quatre éléments du bilan redistributif du sarkozysme :
 
1.        Des cadeaux considérables, qui contribuent à la crise de la dette publique française.
 
84 milliards d’euros ont été distribués au cours du quinquennat, soit plus de 4 points de PIB. En l’absence de ces distributions, la dette publique de la France (85 % du PIB aujourd’hui) serait inférieure à celle de l’Allemagne (83,5 %).
 
2.        Des marges de manœuvre dilapidées dès le début de quinquennat, rendant plus difficile par la suite la réponse à la crise.
 
Plus de la moitié des sommes redistribuées a été décidée dès 2007, à travers notamment la grande loi fiscale du sarkozysme : la loi TEPA. Conséquences : les marges de manœuvre budgétaires ont été amputées en début de mandat et la capacité budgétaire à lutter contre la crise a été amoindrie (modestie du plan de relance notamment).
 
3.        Une confirmation : Nicolas Sarkozy, président des riches.
 
Le bilan est sans appel : sur les 34 milliards distribués aux ménages, plus de la moitié (54%) est allée aux ménages aisés (le premier décile). La loi TEPA est une loi idéologique : elle déverse 20 milliards d’euros sur les contribuables les plus riches (baisse de l’ISF, allègement des droits sur les grandes successions, bouclier fiscal…).
 
4.        Une surprise : les entreprises, grandes gagnantes du quinquennat.
60 % des montants totaux redistribués (50 Md€ sur 84) sont fléchés vers les entreprises. L’essentiel (33 Md€) est consacré à la compétitivité coûts. Seuls l’approfondissement du crédit d’impôt recherche (3 milliards) et le programme d’investissements d’avenir (14 milliards pour le « tissu productif ») relèvent de la compétitivité qualité.

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