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Billet de blog 29 juillet 2011

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Jeux olympiques en France : réussir la prochaine candidature

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Le 6 juillet 2011, Peyongchang (Corée du Sud) était désignée, par le Comité international olympique (CIO), ville hôte pour les Jeux olympiques d'hiver de 2018 face à Munich et à Annecy. Avec l'échec d'Annecy, c'est la quatrième fois consécutive que la France voit une de ses candidatures à l'accueil des JO retoquée (Lille 2004, Paris 2008 et 2012, Annecy 2018). Plus que ce simple échec, c'est la « claque » infligée à Annecy (7 voix, contre 65 à Peyongchang et 25 à Munich) qui a marqué les esprits.
Ces multiples déconvenues doivent être analysées avec précision pour éviter que les mêmes erreurs ne se reproduisent. Plusieurs failles dans la candidature étaient perceptibles : défaut de communication, moyens insuffisants, manque de professionnalisme dans la structure de candidature. Reste que c'est surtout le dossier en lui-même qui a été retoqué. Face à Peyongchang qui parie sur la jeunesse, le développement et l'avenir, la France a porté une candidature « du terroir », misant sur le classicisme. Comme le montrent les récentes attributions de compétitions internationales (Coupe du Monde de football, JO, Championnats du monde de Handball 2015), les comités de sélection sont sensibles aux projets ambitieux et tournés vers l'avenir. C'est cela que la France doit comprendre. Certes, la concurrence est de plus en plus difficile avec des pays émergents très compétitifs. Pour autant, il ne faut pas baisser les bras. Si une candidature ainsi que l'accueil de compétitions internationales coûtent cher, ce coût est néanmoins justifié. En effet, il participe au rayonnement international du pays, mais est également vecteur de développement et de cohésion territoriale. En 2015, les candidatures pour les JO de 2024 seront ouvertes pour une attribution en 2017. Ce serait un formidable symbole qu'ils se déroulent en France, 100 ans après les derniers JO d'été accueillis à Paris. Avant cela, il est nécessaire de tirer les leçons des échecs successifs et d'être en mesure de professionnaliser la candidature de la France. Avant tout, le dossier de candidature ne devra pas être basé sur la nostalgie des Jeux de 1924, mais se tourner vers l'avenir. La France pour cela dispose de nombreux atouts : la constitution du Grand Paris, mais surtout sa position privilégiée en Europe. Une candidature française jouant sur l'aspect européen, voire une candidature européenne aux JO de 2024, constituerait un levier fort pour redonner corps à un idéal européen qui s'effrite chaque jour un peu plus.

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