Je vois que ça n'est pas au coeur de la COP30, mais tout de même.. une question cruciale devrait s’imposer au sommet de l’agenda politique : les pesticides, et le coût réel de notre dépendance à ces substances. Alors que le dérèglement climatique s’accélère et que la biodiversité s’effondre, il est sidérant de constater que les lobbys agrochimiques continuent d’exercer une influence déterminante sur les décisions internationales. Leur discours, habilement façonné, minimise les risques sanitaires, invisibilise les impacts sur les sols et détourne l’attention de solutions plus durables.
L’argument qu’ils mobilisent systématiquement est bien connu : interdire ou réduire les pesticides nuirait à la compétitivité des pays qui jouent le jeu, face à ceux qui persistent à les utiliser massivement. Cet argument fonctionne comme une arme de dissuasion. Il pousse les gouvernements à renoncer à des mesures ambitieuses par peur de perdre des parts de marché.
Mais c’est précisément pour cela que la COP30 doit être le lieu d’un accord global, qui mette fin à cette course au moins-disant écologique.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’une question technique, mais d’un choix civilisationnel. Sans cadre international, les pays qui souhaitent protéger leurs sols comme la France l'a montré à travers la mobilisation contre la loi Duplomb: nos agriculteurs continueront d’être pénalisés. Et à la fin, et nos compatriotes.
Il est temps que les dirigeants cessent de se cacher derrière le paravent de la compétitivité et posent enfin la seule question qui compte : quel avenir voulons-nous nourrir ?