Européennes 2024 : Léon Deffontaines défend une réindustrialisation écologique
Présentée ce matin au siège du Parti Communiste, la liste dirigée par Léon Deffontaines soutient une réindustrialisation de l'Europe. Cette proposition a séduit Arnaud Montebourg, fervent défenseur du Made In France, qui l'a récemment rejoint.
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"Le SMIC en Moldavie est à 50 euros par mois, à 150 en Ukraine, nous sommes contre l'élargissement parce que nous sommes contre la mise en concurrence des travailleurs européens". @L_Deffontainespic.twitter.com/SaBMEPBXpR
Dans cette matinée nuageuse de janvier, le siège du Parti Communiste résonnait des échos d'une voix jeune, mais indubitablement déterminée. "Nous abordons l'aube d'une nouvelle ère pour l'Europe, une ère de renaissance et de réindustrialisation," a affirmé Léon Deffontaines, tête de liste pour les élections européennes de 2027, captivant son audience avec une détermination intense pour le changement. Âgé de seulement 27 ans, un an de moins que Jordan Bordella et de sept ans moins âgés que Gabriel Attal, récemment nommé Premier ministre, sa jeunesse tranche avec la gravité de ses paroles. Toutefois, c'est précisément cette jeunesse qui symbolise le renouveau qu'il envisage. Originaire d'Amiens et fils de psychologue, il se remémore avec fierté les racines de son département natal, la Somme, qui s'est historiquement opposé au traité constitutionnel européen. Il mentionne un vote substantiel, dépassant 65%, surpassant celui du Pas-de-Calais. "Ce n'est pas seulement un chiffre, c'est le reflet d'une population consciente des conséquences de l'intégration européenne libérale sur notre quotidien," a-t-il ajouté. Ces chiffres transcendent de simples statistiques ; ils expriment le désarroi d'une population subissant les répercussions néfastes sur l'emploi et l'industrie locale d'une Europe orientée vers le libre-échange et l'économie de marché depuis les traités de Maastricht. Le paysage industriel français, étudié dans le rapport d'avril 2019 du Conseil national de la productivité, révèle des subtilités complexes entre coûts de production et compétitivité. "Les salaires ont augmenté parallèlement à la productivité en France sur une longue période," indiquent les rédacteurs du rapport, une conjoncture qui, bien qu'apparemment idéale, dissimule une réalité plus compliquée post-2009, suite à la crise financière des Subprimes en 2008.
« Il est inacceptable que le marché spéculatif de l'énergie dirige nos vies et nos économies"
D'autre part, l'augmentation des salaires, surpassant celle de la productivité, est due à un 'effet de composition'. La réduction de l'emploi parmi les travailleurs moins productifs et la proportion d’intérimaires, atteignant jusqu'à 40% dans des sites industriels tels que celui de Sanofi à Tours, impacte les salaires moyens. Un rapport de la DG du Trésor datant de 2014 indique que les entreprises françaises 'semblent avoir des difficultés à distinguer leurs produits sur des critères autres que le prix', tels que l'innovation et le savoir-faire. Cette distinction limitée expose l'économie française à la concurrence internationale, menant à une 'grande élasticité-prix des exportations françaises', particulièrement dans des secteurs comme l'énergie, largement discutés par Léon Deffontaines. "Il est inacceptable que le marché spéculatif de l'énergie dirige nos vies et nos économies," a souligné Deffontaines, dénonçant la hausse des prix de l'électricité et du gaz.
Dans l'ambiance dynamique du siège du Parti Communiste, Léon Deffontaines, chef de la liste pour les élections européennes de 2027, a présenté une vision audacieuse et impérative pour l'Europe, axée sur la réindustrialisation. "Il est crucial d'identifier de nouveaux projets énergétiques, comme les barrages hydroélectriques, un sujet que nous aborderons durant la campagne," a-t-il proclamé, sa conviction résonnant clairement, accentuant l'urgence et le besoin d'une initiative européenne unifiée." Prenons l'exemple de Lyon-Turin, un projet clé pour le développement du fret ferroviaire, ainsi que le canal Seine-Nord, vital pour le transport fluvial," a expliqué Deffontaines, démontrant par ces exemples l'ampleur de son programme. Ces initiatives, appuyées et financées par l'Union européenne, vont au-delà de simples infrastructures ; elles constituent les fondations d'une stratégie complète visant à revigorer le cœur industriel de l'Europe, en incluant la participation active de syndicalistes du secteur industriel. "Nous assurerons que les voix des représentants du monde du travail soient entendues et œuvrerons pour l'élection de candidats issus du monde syndical, y compris de la FS et de la CGT, au Parlement européen," a insisté Deffontaines, mettant en avant la nécessité d'une représentation sincère et active.
Interrogé sur les questions industrielles, Léon Deffontaines précise qu'il prône une Europe où la réindustrialisation ne sert pas seulement de but, mais aussi de moyen pour bâtir une société plus équitable. "L'Union européenne vise la neutralité carbone pour 2050, un objectif que nous appuyons entièrement," a-t-il affirmé, soulignant le rôle crucial de cette cible dans la lutte contre le changement climatique. Il a ensuite étendu son argument, en soulignant que l'objectif de neutralité carbone ne devrait pas se limiter à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi considérer l'empreinte carbone globale. "Nous ne devons pas négliger que nos importations contribuent aussi aux émissions de gaz à effet de serre. La délocalisation des usines polluantes ne suffit pas à répondre à notre urgence environnementale," a-t-il critiqué, s'opposant à la tendance de déplacer la pollution plutôt que de la diminuer. "Prenons l'exemple des médicaments, avec des molécules fréquemment américaines, fabriquées en Inde, puis importées en France. Cela soulève des enjeux de souveraineté et d'impact environnemental," a-t-il précisé, illustrant comment la délocalisation de la production affecte la disponibilité de médicaments tels que le paracétamol, ainsi que l'environnement. Pour finir, Deffontaines a évalué le choix de l'Allemagne de renoncer au nucléaire, une décision qui, selon lui, a aggravé les émissions de carbone. "La décision allemande d'abandonner le nucléaire a conduit à une hausse des émissions de gaz à effet de serre et à une dépendance accrue aux énergies fossiles," a-t-il déclaré, remettant en cause les stratégies énergétiques et leur impact environnemental.
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