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Billet de blog 13 octobre 2023

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A Paris, des étudiants se rassemblent pour aborder la mémoire palestinienne

Hier soir ont eu lieu dans la capitale en dépit des interdictions officielles, des rassemblements en soutien aux palestiniens. Parmi eux, des étudiants en histoire pointe l’impact qu’ont eu les guerres des sept jours et du Kippour.

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Illustration 1

Une manifestation pour traiter des questions historiques

À Paris, ces manifestants pro-Palestine ont bravé l'interdiction de manifester de Darmanin © LeHuffPost

Lors du rassemblement, la foule parisienne était diverse. Elle comprenait des membres de mouvements d'extrême gauche, des jeunes femmes arborant des bandeaux avec le drapeau palestinien, et de nombreux étudiants en histoire souhaitant revenir sur certains évènements de l’histoire palestinienne. Au cœur de cette foule réclamant justice et sensibilisation aux erreurs commises dans la bande de Gaza par différents états, Sarah, 24 ans, étudiante en sciences politiques, clame : "La Palestine est unique dans cette mosaïque géopolitique. Regardez son histoire. Aucune vraie Constitution, aucune armée indépendante. Tout a été brouillé par d'autres agendas."

La foule continue de défiler, avec des chants et des slogans. Des étudiants parlent du Vaad Leumi, et de comment l'Agence juive a joué un rôle crucial dans la distribution des certificats d'immigration et l'acquisition de terres. "Le Fonds national juif, ou KKL, a été créé pour acheter les terres de la bande de Gaza, en méprisant totalement les mœurs des peuples musulmans vivant sur ces lieux." clame Julie, une chargée d’Affaires Publiques et conclue, conclut : " Comment peut-on expliquer qu’en 1946, un tiers des terres cultivables de la bande de Gaza étaient détenues par les colons sionistes ? Nous manifestons pour que cette histoire soit entendue, comprise et, espérons-le, que des mesures soient prises pour rectifier ces erreurs passées afin que Le Hamas ne commette plus de massacres."

Un long retour sur les différents conflits Israélo-Palestiniens

Dans les rues de la capitale française, une nouvelle génération se mobilise pour dénoncer les injustices commises en Palestine. Les cris et les chants s’élèvent, résonnant contre les façades haussmanniennes. "La Palestine n'est pas seule !", scandent des jeunes militants du NPA, pancartes à la main. Ils dénoncent les erreurs politiques de divers États ayant des conséquences désastreuses pour le peuple palestinien.

Mathieu, étudiant en science politique à L’Université Paris 8, nous partage : " Depuis les débuts de la guerre froide, les grandes puissances semblent jouer un jeu d'échecs avec le Moyen-Orient. Il est temps que les civils palestiniens cessent d’être les pions sacrifiés." A ses côtés, Sarah, drapeau palestinien sur les épaules autour du cou, ajoute : "Le monde doit comprendre que depuis la guerre des six jours, chaque résolution non respectée par Israël dans la bande de Gaza chaque trêve ignorée, n’est qu’un pas de plus vers une paix durable compromise. La Palestine mérite mieux." À l'écart, Clara indique. "Les erreurs des années 70 et de la guerre du Kippour ont des échos sur l’opération  "Déluge d’Al-Aqsa".

Une mobilisation massive partout en France

© Nils Wilcke

Cette manifestation, ainsi que d'autres dans le pays, avaient été interdites par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, pour des raisons de sécurité publique, craignant des troubles à l'ordre public et des actes antisémites. Malgré cela, des rassemblements se sont également tenus à Rennes, Lille et Toulouse, où des interventions policières ont également eu lieu. À Bordeaux, un rassemblement a eu lieu sans interdiction préfectorale, tandis que des manifestations avaient déjà été organisées la veille à Nantes, Nîmes et Toulouse malgré des interdictions pour des raisons de sécurité.

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