Attentat à Arras : La France bouleversée par un acte et des mauvais choix médiatiques

1. #Attentat islamique à #Arras.
2. Manifestations de soutien aux terroristes en Europe.
3. Évacuation du Louvre et du château de Versailles après des alertes à la bombe.

Entre la folie immigrationniste et la paix, il faut choisir.

— Samuel Lafont (@Samuel_Lafont) October 14, 2023

Un attentat d’une grande violence 

L'assaillant, Mohammed M, avait été suivi par les services de renseignement depuis l'été, mais aucune infraction n'avait été relevée lors de ses contrôles. Il a été arrêté par la police quelques minutes après l'attaque, lors de laquelle il a crié "Allah Akbar". Huit personnes, dont Mohammed M., ont été placées en garde à vue, et le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste", "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteinte aux personnes".  Le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a également demandé le renforcement de la sécurité autour de tous les établissements scolaires et le déploiement de plus de mille personnels des équipes mobiles de sécurité. À la suite de l'attaque, la France a été placée en alerte "urgence attentat", le niveau de sécurité le plus élevé. Le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le renforcement des effectifs militaires de l'opération "Sentinelle" pour surveiller les centres commerciaux et protéger la population. 

Une domination par l’effroi

Selon le rapport 2022 de l'Office central de lutte contre le terrorisme, la France a observé des fluctuations dans les menaces terroristes. En 2015, les attentats d'Al-Qaida et Daech en France cherchaient à établir des liens entre des opérations militaires externes et les rues de Paris, utilisant des tactiques de guérilla. Ces actions visaient à imposer la terreur en simulant des forces spéciales. Donc, en évoquant les tragédies des 7 au 9 janvier et du 13 novembre 2015, on perçoit un sentiment troublant de répétition. Néanmoins, les similitudes entre ces actes terroristes et celui commis hier par Mohamed.M sont moins évidentes. En 2020, les menaces étaient davantage axées sur la dissémination de cette peur à travers des méthodes renouvelées et adaptées.

Or, Thomas*, politologue au CNRS souligne que depuis 2021, le visage du terrorisme islamiste en France s'est transformé. « Un changement tactique a émergé, caractéristique des groupes terroristes, indépendamment de leurs fondements (qu'ils soient islamistes, gauchistes, fascistes, etc.). » Ainsi, Thomas affirme que depuis deux ans, les terroristes recherchent un impact sur le civil tout en essayant de déjouer les services de police. « L’acte de Mohamed.M s’inscrit dans un contexte ou la terreur prévaut si la violence est imprévue dans son essence. ». Ainsi, l’attentat perpétré, s'appuie sur cette division pour intensifier la méfiance et la peur dans la société. Les attaques sont désormais moins prévisibles, clame Thomas. Le but des terroristes comme Mohamed.M est d’inciter les musulmans à devenir méfiants des institutions et la société française dans tout ce qu’elle incarne : la liberté de la presse, la liberté de penser et la cohésion entre toutes les communautés vivant sur le territoire hexagonal. » Thomas en conclue qu’il y a peu de différences entre une extrême-droite belliqueuse incarnée par Éric Zemmour et des médias comme Livre Noir, appelant à la haine contre les personnes issues de l’immigration, et les terroristes islamistes niant les messages de paix et concorde transmis dans Le Coran. Enfin, l’autre pilier stratégique identifié par Thomas est l'influence psychologique collective : « Les actes terroristes comme celui de Mohamed.M, avec leur horreur, cherchent à imprégner une communauté. Leur répétition vise à instiller une peur continue, infusant dans la société un sentiment de fragilité omniprésente. »  

Une représentation médiatique contestable de l'acte 

Dans un contexte de guerre en Israël et en Ukraine, les français ont été profondément choqués par l'attentat, qui a eu lieu dans une ville généralement paisible. Certains élèves ont été témoins de scènes de violence, et l'ensemble de la communauté est inquiète pour l'avenir. Les autorités ont appelé à ne pas céder à la terreur et à maintenir l'unité face à de tels actes de violence. Des images cyniques de l’acte de Mohamed.M ont été diffusées par Livre Noir et chaînes d’info en continue pour effrayer les Français, promouvant une perception de sauvagerie pour influencer l'opinion publique et accentuer leur méfiance envers les musulmans. Husein*, étudiant en philosophie à l’université de Lille témoigne. « La représentation médiatique des actes ignobles de Mohmaed.M ne feront qu’amplifier le terrorisme islamiste. » 

À part quelques attaques majeures en 2015, Husein précise que la plupart des actes violents étaient autonomes sans besoin d'une logistique importante. Le journaliste Eric Leser a déclaré en 2017 que la stratégie consistait à attaquer diverses cibles pour diviser la population. Cet aspect omniprésent du terrorisme, souvent perçu comme l'œuvre de "loups solitaires", est décrit par Gilles Kepel comme le "djihadisme d'ambiance", un concept qu’approuve Husein. « Cette stratégie médiatique, ayant pour but d'isoler 60% des communautés musulmanes en Europe ne fait qu’attiser la haine. » En effet, les débats nationaux sur l'immigration et l'islam se sont intensifiés, reflétés par la croissance de 15% du Rassemblement National accédant systématiquement au second tour depuis 2017 et la présence d'Eric Zemmour, condamné après avoir tenus des propos racistes et haineux sur la chaine Cnews.