
Comment est né le projet des Fils de Juno et quelle a été la rencontre déterminante entre les membres du groupe ?
Le projet Les Fils de Juno est né de la rencontre entre Maxime et Thibaut. Suite à leur arrivée dans la région Normandie. Ils se sont rencontrés sur un site de rencontre pour musiciens la veille du Covid, grâce à une passion commune, la musique country. Le nom du groupe JUNO est en référence à la plage de JUNO BEACH en Normandie (c'est aussi la plage des Canadiens lors du débarquement) et on ne voulait pas un nom style : "sons of" ou "Brothers .." car l'objectif était de composer en français.
Quelles sont les principales influences ? Dans votre biographie, vous mentionnez les groupes folks venant des USA ou du Canada ? Pensez-vous à des classiques comme Crosby Still and Nash, ou l’album Harvest de Neil Young ? Êtes-vous plus attirés par des groupes récents comme Band Of Horses, Fleet Foxes, ou un chanteur plus mainstream comme Brad Praisley ou Jake Bugg (après la période Lighting Bolt et What dosen’t kill you)?
-Maxime est plus country traditionnel avec la famille Carter ou même Johnny cash. Thibaut à ramener le côté country plus pop ou mainstream comme Keith Urban ou Chris Stapleton. On est attiré aussi par des groupes comme Band of Horses et surtout Mumford and Sons.
Comment vivez-vous le retour dans les charts françaises d’artistes comme Vianney ou Ben Mazué depuis quelques années ? Quelle influence ces artistes ont sur un groupe comme le vôtre, écrivant ses textes dans la langue de Molière ?
- Ils nous influencent surtout sur la qualité de l'écriture, dans le flow des paroles. Une façon de raconter des histoires dans un style plus moderne qui nous va bien dont on s'inspire.
Vous avez commencé votre projet grâce à des reprises Johnny Cash, Anita Carter et The Stanley Brothers. Comment le groupe parvient aujourd’hui à chanter en français, tout en respectant l’héritage de ses influences américaines ? Pourquoi n’avez-vous pas fait le choix d’artistes comme Luis Francesco Arena de chanter en anglais ?
-Maxime en avait assez de raconter des histoires en anglais que beaucoup ne comprennent pas. C'était aussi une volonté de départ de créer en français. Pour ce faire on a pioché un peu d'inspiration du côté du Québec ou la country est assez présente en français. On trouve des artistes comme Émile Bilodeau et Lendemain de veille et il y a aussi l'album "Sauvage" de Sophie Tapie (produit au Québec) qui nous a beaucoup inspiré.
Vous venez de sortir votre premier album en juin 2023. Où l’avez-vous enregistré ?
- Au Studio LaBaie-Road dans la Manche, situé bien évidemment à côté du Mont Saint Michel. On remerciera jamais assez Vincent Leservoisier pour son super travail sur cet album.
Comment décririez-vous la phase de composition et d’enregistrement de l’album ?
-C'est positivement stimulant mais ça peut prendre plus de temps que prévu. En se fixant des objectifs et des deadlines on peut être assez rapide.
Quels ont été les défis auxquels le groupe a dû faire face lors de l'enregistrement de cet album ? Ont-ils été financiers ? Avez-vous rencontré des problèmes pour être produits ?
- Avant que le texte plaise à tout le monde il faut un peu de temps. On a réussi à avoir de la trésorerie grâce aux concerts que l'on fait et une campagne de financement participatif. A une période on avait pas forcément les finances mais on a redoublé d’effort pour trouver des concerts afin de financer cet album.
Comment les-avez-vous surmonté ?
-En faisant un travail d'équipe et en se soutenant les uns les autres sur le travail de chacun pour que cet album aboutisse.
Comment parviennent-ils à transmettre leur énergie et leur passion au public en live ?
- On met en avant la beauté de la musique avec les harmonies vocales et plus le set avance, plus l'énergie se déploie avec des rythmes plutôt énergiques.
Enfin, quels sont les projets futurs des Fils de Juno après la sortie de leur premier album ? Une tournée des festivals cet été ?
-La tournée a déjà commencé et elle était prévue depuis un petit moment. On l’attendait. L’objectif est de faire encore plus de festival l’année prochaine. Un autre clip pour la fin d’année et une idée nous trotte dans la tête, on aimerait faire un duo. Soit avec un autre groupe ou chanteur/chanteuse.