Deux pieds nus sur la paille
Histoire d’une sieste
Vacances d’été, Gaby sait pas quoi faire de ses journées
Partir ? Aller où ? Partir comment ?
Bien trop de trous dans le bastingage
Aération mensuelle excessive
Limite aérophagie
D’une vie
Rampante
ET en panique
Gaby préfère la sieste, les deux pieds nus sur la paille
Cachées par la nuit
Succombent ses fiestas honteuses
Maladies frénétiques dont il ne peut guérir
Néfrétique alcôve de l’ivresse butoir
Un vaccin ? Encore moins.
Gaby préfère la sieste, les deux pieds nus sur la paille
Deux pieds nus
Accrochés lâchement aux semelles d’un cuir non-chevelu
Lisse, mis en boîte
ET en bouteilles à la:’(ex-illusion de) propriété
Cuir coloré en rouge-rosé
Avant...
Rugueux par en-dessous
Ou par-dessus
Sa voix
Loin de l’entaille
Phosphorescente
D’une descente
En apné dans la faille
La lumière ? Une clarté ?
Piqûre de rappel… … …Rappel … Vite !!
Jusqu’à la surface inactive
Deux pieds nus
Décochés dans la tronche
Accident de biture
Pour Gaby, à qui on a donné la réplique
ET un bitume entaché
Flanqué d’un air imperméable
Limite enflaqué
De quelques taches sombres
Trop de sang dehors
EN DEHORS du cuir
C’est clair
Ça le fait moyen.
Deux pieds nus
Décrochés du sol
Exilés de l’azur
Limite baveux entre ciel et terre
Evanouis par endroits
Noyés dans l’apesanteur précaire et conditionnée par la sieste
Imposée du corps mort.
Les vacances d’été == == == == == == La sieste
Ça commence toujours par
Deux pieds nus sur la paille
Isabelle MONIN
29 Juin 2010