L'affaire Léonarda nous l'a bruyamment rappelé, le droit d'asile, outre le fait d'être un sujet ultrasensible dans notre pays, à fortiori en temps de crise, a un coût qu'il n'est pas possible d'ignorer.
Ces dernières années, en raison de la récession mondiale, mais également des révolutions arabes et des conflits qui ont éclatés aux 4 coins de la planète, les vagues de réfugiés se sont vues renforcées et ont ainsi fait exploser le coût de l'accueil.
Selon le ministère de l'intérieur il y aurait eu pas loin de 68000 demandes d'asiles en France en 2013, soit 2 fois plus qu'il y a 7 ans. Cet afflux de demandes a pour effet d'augmenter considérablement le délai de leur traitement. L'OFPRA, organisme en charge de l'examen des demandes d'asile, se montre totalement dépassé. Il lui faut presque 500 jours pour décider de la recevabilité d'une demande. C'est 3 fois plus qu'en Allemagne.
Et que dire du coût généré par cette explosion de demandes :
- allocation temporaire d'attente : 335 euros mensuels
- coût des aides au retour : 500 euros par adulte / 200 euros par enfant
- dépenses d'hébergement pour les demandeurs : 137 millions d'euros
- coût de l'accueil des réfugiés en France : 670 millions d'euros en 2013 (tous frais confondus)
Traiter un dossier de demande d'asile prend 485 jours en France, 171 jours en Allemagne, 101 jours en Belgique et 84 jours aux Pays-Bas.
Pour appaiser les tensions, et tenter de dissuader les candidats, le gouvernement a divisé l'an dernier le montant des aides au retour par 4. Et il promet une grande réforme pour très bientôt/
Pas certain que cela suffise à appaiser les tensions.