Voici un mot d'un collègue qui me permet de la publier. Etant très active dans l'action contre la réforme Blanquer depuis février, je n'ai pas été convoquée ce matin à 8h pour surveiller le Bac philo. Il faut savoir, que deux non enseignants ont surveillé l'épreuve philo, car il y a eu 28% de grévistes au lycée de Pézenas.
"Moi aussi, comme de nombreux collègues de Pézenas et de France, je vais faire grève lundi et ce pour plusieurs raisons. Je partage d’ailleurs les propos de beaucoup de collègues du lycée.
Pour moi c’est une réponse à notre cher ministre qui nous ignore ostensiblement depuis des mois.
C’est aussi une réponse à la lettre de notre rectrice suite aux 20/20.
C’est aussi une réponse de solidarité avec des postes, et surtout des collègues, qui disparaissent à la prochaine rentrée puis à l’autre etc ?
C’est aussi une réponse à la concurrence qui s’engage entre les disciplines.
C’est aussi une réponse à des classes de plus en plus surchargées.
C’est aussi une réponse à mon fils qui passe en Première.
C’est aussi une réponse à l’appel de plus de douze syndicats et mouvements de l’EN.
C’est aussi une réponse à un salaire qui n’augmente plus.
C’est aussi une réponse à la fin programmée de l’éducation nationale et à l’arrivée de la précarité en masse.
C’est aussi une réponse à une réforme des retraites qui s’annonce catastrophique...
C’est aussi une réponse que nous pouvons faire aujourd’hui car nous sommes encore protégés par notre statut.
Bref la litanie est longue...
Personne n’est obligé de faire grève et je comprends les réticences des uns et dès autres, mais parfois il n’y a pas d’alternative...
Oui à une grève des désabusés, oui à une grève pour dire non, oui à une grève doigt d’honneur, oui à une grève historique, oui à une grève de gauche, oui à une grève de droite, oui à une grève ultime, oui à une grève en marche..."