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Saint-Pons de Thomières commune centre de la 5ème circonscription de L’Hérault, terre électorale du président départemental Kléber Mesquida, les GA (groupes d’appui) de la LFI se réunissent et travaillent à la préparation des prochaines élections législatives qu’elles fussent anticipées ou pas ! De larges discussions sont menées, abordant de nombreux sujets sur les développements de la situation politique dans notre pays et dans le monde, avec comme moteur pour les représentants du système capitaliste (qui s'effondre), la marche à la guerre, la guerre antisociale, la destruction de l'environnement et la montée de l'extrême-droite.
En France on a vu les mobilisations du 10 et du 18 septembre et en ce moment la bataille à l'assemblée contre les budgets (État et sécurité sociale) le plus austéritaire de la 5ème république.
On aperçoit ceux qui sont dans la rupture avec la politique de Macron (LFI) et ceux qui sont dans la compromission et l’accompagnement de cette politique (PS,RN…).
C’est la censure populaire : 11% de côte de popularité pour Macron, 70% réclame sa démission.
dans ces conditions tout peut arriver et nous prenons nos dispositions pour être prêts !
La rédaction d’un panorama de la 34/05 par Olivier Fuchs est très instructive. Son travail mérite d’être lu et partagé.
Panorama de la 5ème circonscription : un point de vue LFI
La 5ème circonscription est si étendue qu’elle semble ne pas avoir de corps.
D’un côté la plaine viticole, de l’autre le piémont de la Montagne-Noire et des Avants-Monts.
On trouve tout à trac :
- La vigne avec ses appellations (Picpoul, Minervois, Muscat de St-Jean, St-Chinian (Berlou, Roquebrun...), Clairette du Languedoc,...), qui est le moteur économique d’une région.
- De l’élevage bovin, ovin, des exploitations laitières ovins et caprins, du maraichage avec encore quelques appellations ou spécialités (navet de Pardailhan, marron d’ Olargues, oignon de Tarassac...).
- Une industrie qui est en perte de vitesse.
- Des lieux de production d’énergie (hydroélectricité, éolien, solaire)
Mais ce qui caractérise cette circonscription, c’est sa ruralité (à part quelques lieux, tel Clermont l’Hérault aspirés pour partie par la mégalopole montpelliéraine, ou ceux à proximité de Béziers) et ses paysages fabuleux : massif du Caroux, Minerve pour ne citer que les plus connus. Et pour une partie des communes concernées le Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc. Des réserves d’eau (lacs, nappes, sources).
Qu’avons-nous en commun ?
Un maillage important avec :
- Des petites écoles pour l’enseignement.
- Des kilomètres de routes à entretenir alors qu’on nous annonce un Département de l’Hérault demain peut-être en cessation de paiement.
- Des transports en commun qui, malgré tous les efforts (bus à 1€ par exemple), manquent cruellement. Le train, dont on voudrait supprimer la ligne Béziers-Neussargues.
- Une santé en recherche permanente de médecins, des hôpitaux éloignés parfois à 1h et demie de route.
- Des acteurs de terrain intéressés par un tourisme respectueux du patrimoine et un label nature qui transcende toutes les productions.
Qu’avons-nous à craindre ?
Être de plus en plus éloigné·es des décisions et choix qui nous concernent :
- Charte du Parc imposée
- Gestion de l’eau par des groupes.
- Pillage ou dégradation des ressources naturelles (eau, paysages abîmés par l’implantation d’éoliennes, de panneaux solaires).
- Communautés de communes élues au suffrage indirect, transformant les communes en chambres d’enregistrement.
- Impact de grands projets qui rapportent à certains et dont nous aurons les nuisances (A69 par exemple, projets de mines de lithium où l’on voudrait nous mettre devant le fait accompli).
- La sécheresse (avec les risques de feu, de diminution de la production agricole, d’accaparement des ressources en eau)
Que pouvons-nous souhaiter ?
- Une démocratie participative qui ne confisque pas les politiques menées.
- Une solidarité entre toutes et tous. Car nous avons les mêmes besoins.
- Une écologie bien comprise.
- Une politique de défense non seulement de notre terroir, mais qui prenne en compte l’avenir pour tout·es à travers le monde.
La démocratie participative.
La démocratie participative n’est, bien sûr, pas défendue à droite. LFI, dans le soutien des mouvements sociaux tels « les gilets jaunes », est pour le RIC (referendum d’initiative citoyenne) à tous les niveaux. Aujourd’hui c’est le « fait du prince ». Les décisions devront être discutées par les citoyens à tous les niveaux du pouvoir. (Nous avons, pour le groupe LFI 5ème circonscription, écrit une lettre concernant les recherches sur le lithium par exemple). Quant au Rassemblement National, la façon dont il voit la démocratie participative, c’est le plébiscite napoléonien, avec un embargo total sur le respect des minorités (Ceux qui n’auraient pas compris peuvent deviner leur politique en observant le Président des États-Unis).
La solidarité :
C’est le partage des ressources (pas d’accaparement de l’eau par exemple, pas d’abandon aux groupes privés).
C’est la défense des services publics.
- L'éducation : nous avons dans tous les villages de petites écoles.
C’est là que l’enseignement est le meilleur, de petites structures où les enfants sont connus de tous, et suivis.
C’est la scolarisation des enfants handicapés avec les autres (le vivre ensemble), mais cela suppose des moyens en personnel (AESH) formé et dont on reconnaisse le travail. (Nous soutenons, avec la FSU la grève des personnels).
Cela concerne le premier degré, mais aussi les « petits » collèges (Saint-Pons _ Olargues, Olonzac…) - La Poste, est heureusement soutenue par les mairies, mais le démantèlement est programmé, Les services à la personne sont désormais payants, et l’entreprise « la Poste » invente de nouvelles missions pour les personnels où les contractuels sont légion. Et elle supprime à tours de bras les boîtes postales, sans nécessairement consulter les maires, sinon une fois le fait accompli, dans de nombreux départements
- Le train, est devenu si cher qu’il devient difficile de le prendre et les aides de la Région ne sont pas à la hauteur. (Le voyage à 1€ le dimanche une fois par mois par exemple, ferait sourire dans d’autres circonstances). Mais la Région Occitanie aide l’entreprise ATOSCA au lieu de favoriser le train. Nous avons besoin d’une politique des transports qui nous incitera à les prendre plutôt qu’à utiliser nos véhicules individuels, qui sont un non sens écologique, fussent-ils électriques.
- La santé est un système dégradé. Si nous ne pouvons tout « collectiviser », certains ont montré le chemin (Par exemple, dans la commune de Capestang, les médecins sont embauchés par la Mairie – La Région a aussi fonctionnarisé des médecins, même si ce n’est pas une panacée). Les hôpitaux et maisons de retraites locaux coûtent excessivement chers aux résidents. Ils doivent d’abord rester publics, mais les difficultés rencontrées par les personnels provoquent un turn-over dommageable pour tous.
- On pourrait aussi citer les services des impôts, le tribunal, et tous les services de l’État qui sont peu à peu retournés à la sous-préfecture ou à la préfecture. Nous avons royalement droit à « France Services », et, bien sûr, à l’informatique où chacun se débat devant la paperasserie face à des situations de plus en plus complexes. A nous de parler le langage de la machine, ou alors à devenir des assisté·es lorsque nous passons dans le « troisième âge ».
- Les aides publiques aux personnes en difficulté sont un devoir. Aujourd’hui les pauvres payent pour les riches. Les délinquants en col blanc remplissent les ministères et ne sont pas inquiétés. Lorsqu’ils sont en prison le ministre de la justice va les visiter (cf. Sarkozy).
- Des retraites correctes sont la garantie pour le monde rural d’une redistribution des mégapoles vers les campagnes. Mais Macron et ses ministres (inutile d’écrire leurs noms, ils auront changé demain) ne veulent pas céder, malgré l’opposition de toute la population. On pourrait dire : « Plus de retraites, plus de commerces ! ». Le maintien d’une économie dans la ruralité passe par un niveau correct des retraites, bien évidemment. L’opposition actifs-inactifs est un non-sens. D’autant que les retraités font tourner le tissu associatif, auquel on supprime toutes les subventions.
Vous l’aurez compris, ces questions ne concernent pas uniquement la 5ème circonscription de l’Hérault, mais les politiques nationales nous impactent directement. - L'écologie aussi est le domaine qui nous impactera désormais le plus. Nous ne pouvons lutter localement contre les tornades qui se déclenchent désormais dans des zones (l’Oise par exemple) où l’on n’en avait jamais vu. Mais nous pouvons modifier le « Chacun pour soi ; que le plus gros gagne !» en « Menons une politique écologique qui maintiendra un tissu humain dans le monde rural !».
Certains voudraient nous faire croire que les écologistes sont tous des anti-chasseurs, et que les chasseurs sont tous anti-écolo. (Lorsque le Saint-Ponais a lutté contre l’implantation d’une Méga-décharge dans les années 2000, les chasseurs fournissaient le sanglier, les écolos faisaient la daube et l’offraient aux marcheurs en route pour Montpellier.)
Nous avons à lutter contre le réchauffement climatique, le maintien de la faune et de la flore. Cela passe bien sûr par une "agriculture paysanne". On peut considérer, par exemple, que le maintien de la culture de la vigne empêche la propagation du feu. Le pâturage par les troupeaux va, lui aussi dans le même sens. Nous avons besoin de plus d’agriculteurs et pas « plus de production ». La surproduction amène à rechercher des débouchés à l’étranger, dérégulant le tissu local. Bien sûr, nous sommes opposés au « Mercosur », mais nous sommes aussi pour lutter contre les méga-bassines qui profitent à quelques-uns. Notre circonscription est riche d’agriculteurs qui ont choisi de produire et de vendre localement en circuits courts. Tous les habitant·es sont demandeurs de produits sains plutôt que de fruits, de vin, de céréales ou de lait remplis de pesticides. Ces mêmes pesticides responsables de la disparition des oiseaux de la faune, et d’une partie des cancers.
Nous avons à lutter contre les projets insensés et les aménagements mal-compris :
- L’autoroute A69 va profiter aux actionnaires d’ ATOSCA, mais nous aurons ensuite une recrudescence de véhicules, qui demain traverseront Saint-Pons ou Saint-Chinian via la D612, ou Clermont l’Hérault pour ceux qui auront emprunté la D907. Avec les risques d’accidents, et le surcoût des routes qui se dégraderont plus vite.
- A Montagnac bientôt aura lieu une manifestation pour affirmer que « L’eau n’est pas une marchandise ! ». Autour de la Salvetat, Danone souhaiterait puiser davantage d’eau, au risque de supprimer les sources. Il faut raison garder : à LFI nous disons « L’Humain d’abord ! » C’est un slogan que nous voudrions voir vivre pour nous préserver nous, mais surtout les générations futures.
- Le Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc doit renouveler sa charte : Les éoliennes vont pouvoir passer à 150 mètres de haut, les panneaux solaires voir le jour n’importe où. Pour le plus grand bien des investisseurs, mais pas de la population locale. Il est question de privatiser des barrages hydroélectriques…, qui sont le bien commun et répondent à plusieurs impératifs « production d’électricité, mais aussi tourisme, irrigation, et nécessité de se rafraîchir dans des points d’eau quand la canicule sévit ». Voilà encore une notion de service public.
Notre circonscription doit porter ces valeurs de vivre ensemble, de solidarité, de défense du vivant, de redistribution et de démocratie.
Ces valeurs sont au cœur de nos préoccupations.
Nous sommes pour une 6ème République sous la devise issue de la Révolution Française :
« Liberté - Égalité - Fraternité »