Le temps, c'est de l'argent!
Un concept que le MEDEF a bien compris: alors que le président français, François Hollande, a fait prendre à ses militaires de nombreux risques pour éviter les images d'enlisement dans ce conflit contre les terroristes djihadistes pour beaucoup évaporés dans la nature, une délégation du MEDEF entame aujourd'hui une visite de deux jours de la plus haute importance, profitant que le pays soit placé sous la responsabilité des Nations unies.
Sous la férule d'un diplomate proche de Laurent Fabius nommé en avril, Gilles Huberson, la délégation emmenée par le bras droit de Henri Proglio (le patron d'EDF), entend occuper le terrain... des affaires, pour profiter au mieux de la manne de 3,5 milliards d'euros qui devraient être débloqués à l'automne pour la reconstruction du pays.
Mais en réalité, ce ne sera que la "traîne" d'une délégation déjà active depuis un moment:
- le vice-président d'EADS, Jean-Philippe Gouyet, négocie depuis fin mai des avions et des hélicoptères avec le ministre malien de la Défense;
- Securicom et EHC LLC du général Jean-Pierre Perez tentent de s'imposer sur le marché de la sécurité;
- Areva rêve du gisement d'uranium de Faléa, à 350 km de Bamako;
- Orange consolide sa position;
- Safran-Morpho ont remporté un marché de 10 milliards de francs CFA pour réaliser les cartes d'électeurs pour un scrutin dont la manne peut représenter jusqu'à six fois plus;
- Albatros technologies a remporté un marché de 3,5 milliards de francs CFA pour améliorer le centre de données de l'état civil...
Evidemment, en montants, on est loin de ces Américains qui s'étaient fait une spécialité des marchés potentiels d'exploitation des ressources en pétrole mais sur la manière de travailler, finalement, on n'en est pas si loin...