La tournure prise par la situation politique de notre pays est des plus préoccupantes. Le gouvernement socialiste a pris le risque insensé de se couper de sa base électorale et ce dés sa prise de pouvoir .Il n’a même pas jugé utile de sauver quelque peu les apparences. Pas de ligne forte et de stratégie claire ; qui pourrait éclairer les choix opérés par le gouvernement. Une politique du coup par coup en fonction des évènements, des réactions générées dans l’opinion publique (du moins de l’opinion présentée comme telle par les médias).Il se trouve désormais dans l’incapacité de faire face à la montée du populisme, anti fiscal, anti Etat, anti fonctionnaires, dont « les bonnets rouges » sont une illustration évidente . Tout est désormais la faute de l’Etat, incompétent, inefficace, spoliateur, castrateur de toutes les velléités entrepreneuriales…. Et j’en passe. Le MEDEF, UMP, FN, trop heureux d’exonérer les dysfonctionnements du système financier, des forces de l’argent, s’engouffre dans la brèche béante.
En face le roi est nu ; son électorat est démobilisé, écœuré, attend les prochaines élections pour montrer son mécontentement, une petite partie par un vote front de gauche, la plus grande majorité malheureusement, par une abstention « active ».On peut déjà préjuger que les reports de voix entre les différentes composantes de la gauche seront désastreux.
Il n’aura fallut guère plus d’une année à ce pouvoir pour parvenir au résultat que plusieurs décennies de gouvernement de droite n’étaient pas parvenu à réaliser, à savoir torpiller l’attachement de notre société au concept d’Etat providence. Pas de voix fortes de la part du parti au pouvoir s’ancrant résolument sur les valeurs de solidarités, d’intérêt général, et de lutte contre les inégalités.
Inéluctablement la société française glisse du conflit de classe classique, (travail/capital) à des conflits de statuts : Travailleurs /Assistés, Français/Immigrés, Privé/Public.
La responsabilité de ce gouvernement est énorme, et plus grave encore, il ne semble pas prendre conscience des conséquences irréversibles que ses atermoiements et renoncements vont générées