Comment peut-on analyser la déroute idéologique du gouvernement en place ? On a bien sur connu de nombreux épisodes où la gauche au pouvoir après avoir fait illusion, a rendu les armes. Mais là, point de combat, le gouvernement a très vite pactisé avec celle que le président en place appelait « son ennemi » c'est-à-dire la finance. Sans être manichéen, et si on analyse les faits à froid, on ne peut les yeux dans les yeux (comme le dirait un certain ex ministre) prétendre que le politique menée actuellement diffère sensiblement de celle menée précédemment.
Le paysage s’assombris fortement, L’aile gauche du PS demeure tétanisée, perd tout crédit, gesticulant à devoir gérer les contradictions abyssales entre le maintien d’un discours de gauche et des actes inspirés de la doctrine libérale la plus stricte, qu’elle doit en fin de compte cautionner. Le seul rôle, que lui accorde le pouvoir en place, est d’être la caution de gauche d’un parti qui ne l’est plus. Et que dire des écologistes, qui sont parvenus à déconsidérer la cause environnementale en n’ apparaissant aux yeux du grand public plus que comme des apparatchiks assoiffés de maroquins ministériels . Et comme si le tableau de cette gauche décrédibilisée ne suffisait pas voilà que le Parti Communiste Parisien en remet une couche en annonçant qu’il fera liste commune avec le PS aux municipales ! Tout le front de gauche s’en trouve déstabilisé, à son tour il va devoir justifier, l’injustifiable, s’allier avec un parti qui a laissé ses convictions aux vestiaires.
La position du PC n’est pas le bonne à mon sens. Tout d’abord, je voudrais dire, que pour ma part je ne pense pas que le PC, comme l’écrivent certains a trahis, il fait seulement un mauvais calcul. Il pense que pour pouvoir peser sur le cours de la politique Nationale, il lui faut conserver un nombre d’élus significatifs, et par cela les moyens financiers indispensables au bon fonctionnement du parti. Une manifestation comme celle de la Bastille demande des moyens logistiques importants, et on doit bien dire que seul le PC actuellement, au sein du front de gauche a cette capacité à mobiliser de tels moyens.
Néanmoins l’alliance avec le PS Parisien est pour moi une erreur stratégique fondamentale, ajoutant de la confusion à de la confusion, démobilisant ce qui reste du peuple de gauche qui espérait avoir trouvé au sein du front de gauche une ligne politique claire et intransigeante envers la dérive sociale libérale du gouvernement.
Le mal est fait, il faudra faire avec. Je souhaite néanmoins que les confrontations entre membres du front de gauche restent dans le domaine des idées et de la stratégie à mener et n’évolue pas sur des attaques et invectives personnelles. En effet la mise en place d’un mouvement comme le front de gauche ne peut être un long fleuve tranquille. Il en va de la survie d’un mouvement qui reste la seule alternative de gauche (ayant un poids électoral significatif) au gouvernement actuel .