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Billet de blog 25 septembre 2018

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Démocratie: Refuser le financement des partis politiques

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les partis sont en fait un fonds de commerce qui vend de la politique comme un autre vend du pain ou un restaurant de la soupe. C'est quand même un problème réel qui discrédite au final le sujet et la démocratie.

A mon sens, il n'est pas normal de financer des partis, parce que ainsi faisant on met de fait les politiques sous la coupe d'une organisation. Ce sont les politiques qui devraient être financés exclusivement et à égalité par la collectivité et non par une banque, c'est à dire une gestion par le parlement ou par un pole de  justice électorale à créer. Ainsi en finir avec le poids de l'argent en politique.

La question qui se dessine est donc de savoir comment déterminer ceux qui auraient le droit d’être ainsi soutenus. On pourrait commencer par le début et accepter de  financer quelqu'un qui a déjà été élu à un conseil municipal pour un poste de député, et accepter de financer des gens qui auraient été élus députés pour le poste de président, encore qu'à mon sens on pourrait aussi revoir la constitution et les pouvoirs d'une présidence qui pourrait en fait être une collégialité, afin d'en finir avec cette obsession de l'homme providentiel, qui finit toujours par se tromper et nous tromper. Mais c'est encore un autre débat que celui de l’organisation institutionnelle de la nation quand je pense, pour ma part, que l'Etat ne devrait que se soucier de ses tâches régaliennes en étant la simple courroie exécutive du parlement et que bien des tâches, dans une démocratie participative, devraient relever du parlement ou d’associations de citoyens sous le contrôle du parlement.

Pour en revenir au financement des élections, je m'interroge en fait sur la manière de pouvoir aider tous ceux qui pourraient se soucier avec efficacité du bien public à exprimer leur point de vue et convaincre leurs concitoyens, tout en filtrant tous les tocards. Est-ce qu'il serait bon de passer obligatoirement par la case conseiller municipal, quand on peut avoir des idées qui dépassent et n'intéressent pas le simple cadre de la mairie? Comment faire sans qu'on ait à passer par un jury qui jauge de la pertinence des idées et puisse les censurer? Ainsi Galilée n'aurait jamais été autorisé à se présenter à une élection quand il clamait que la terre était ronde et tournait. Peut-on imaginer en sus un système de pétition et financer quelqu'un qui pourrait présenter 1000 ou 5000 signatures, à définir. Mais comment savoir si il ne les aurait pas achetées, encore que ça finit toujours par se savoir: ex Dassault; en sus dans ce cas, chaque candidat ne manquerait pas d'essayer de piéger celui qui voudrait acheter ses soutiens.

Un autre filtre pourrait par exemple être aussi l'indemnisation des élus, et à quelque poste qu'ils soient élus ne les indemniser que sur la base de la meilleure déclaration d'impôts de leurs 3 dernières années. Ainsi revenir à la définition d'Aristote qui préconisait que la politique ne puisse jamais enrichir un élu.

Pour en revenir aux partis, que des hommes politiques veuillent s'allier et se constituer en partis par connivence d'idées, pourquoi pas, mais ces partis devraient rester sous la dépendance de leurs membres et ne pas recevoir de financement autre que celui de leurs membres dans un montant à déterminer et ne faire appel qu'à des bénévoles.

En fait, à débattre... mais je pense que les mésaventures du RN et du PS nous démontrent qu'il y a urgence à réformer le système.

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