Le problème n'est pas l'ENA, mais ce qu'on en a fait. Comme le dit un des intervenants le problème démarre dès la maternelle. C'est notre système éducatif, discriminant socialement, qui apprend de tout petit la gagne, quels qu'en soient les moyens utilisés, à condition de ne pas se faire prendre, sauf si papa est copain du maire ou du député. C'est notre école qui est responsable des fauves qu'on fabrique parce qu'elle n'apprend pas la compassion, la solidarité, le travail de groupe. La discrimination sociale est aussi du fait de l'école parce que les parents veulent, normalement, leurs enfants dans les établissements où on se retrouvent les meilleurs, donc ceux du meilleur tissu social et non les pauvres et les étrangers avec un retard à combler et sans aide de la famille pour les aider et les faire progresser.
Le problème s'aggrave ensuite avec l'enseignement supérieur du fait des facultés sans moyens qui ne peuvent rivaliser avec les prépas et les écoles privées que ne peuvent se payer que ceux issues de familles friquées.
On sort donc des enfants socialement favorisés et déjà conditionnés à la réussite et à l’égoïsme pour les mettre ensuite à se bonifier encore plus dans les plus grandes écoles. On élève et dresse des fauves, comment s'étonner ensuite qu'ils veuillent tout bouffer et ne rien laisser aux autres.
C'est encore une fois, le vol sournois de notre démocratie et cette ploutocratie qu'on nous a imposée en en cachant bien le caractère qui est la cause. de tous nos problèmes La caste n'est qu'un résultat logique du paradigme de la primauté du fric sur l'humain qui nous gouverne. Il faut revenir sur l'Education Nationale service public, priorité de la nation au termes de l'article L111-1 du code de l'éducation, la réformer, y compris et surtout dans ses objectifs et la doter des moyens nécessaires pour éduquer des citoyens responsables, critiques et solidaires. Ensuite on pourra en tirer les meilleurs pour diriger les affaires publiques sans aucune sélection en fonction du niveau social quelle que soit la grande école vers laquelle on les dirigera.
Pas gagné, quand on voit le poids des lobbies sur les politiques et au ministère de l'éducation et quand on considère que les marchés financiers sont plus importants que les citoyens.