On a 6.5 millions de chômeurs et on constate qu'on pourrait en fait sans problème créer des emplois adaptés aux compétences de chacun et les financer. Par ailleurs, on veut que les femmes puissent travailler, très bien, sauf qu'on en arrive à les obliger à chercher et prendre un emploi, quand beaucoup n'en ont peu ou pas totalement envie et se réalisent à s'occuper de leur intérieur et d'élever leurs gosses, ce qui prend énormément de temps.
Je parle du libre choix de la femme, parce que si vous vous préoccupez de dialoguer un peu avec elles du sujet, vous serez surpris de constater combien la volonté d'indépendance, d'un travail reconnu et bien payé, de relations sociales, coexiste avec le besoin maternel de s'occuper des gosses. Certes, il y a de plus en plus d'hommes pour participer aux taches domestiques, mais il n'empêche que c'est majoritairement la femme qui s'occupe des gosses. Question d'instinct, puisque depuis la nuit des temps, la femme enfante quand l'homme chasse pour la nourrir et la protège. C'est même pour cela que l'homme est plus grand que la femme avec de plus gros muscles. Non, je n'ai pas parlé du cerveau, ni du cœur :o) Sans cet instinct et cette organisation, nous ne serions certainement pas la à nous agonir d'insanités :o)
Donc ce que je veux exprimer, c'est qu'au lieu de centrer la société sur l'entreprise, comme le fait Macron, et alors même qu'il nous faut inventer un nouveau monde pour nos enfants, nous pourrions imaginer centrer la société sur la famille et les enfants, ce qui ne veut pas non plus dire qu'on jette à la mer tous ceux qui sont dans un autre plan que "papa maman". Ce que je veux exprimer, (si si, on y arrive), c'est que dans le cadre de la garantie universelle à l'emploi, on peut développer la possibilité de salarier le travail du parent au foyer, donc souvent la mère. Ah ça y est j'ai lâché le gros mot "le salariat du travail domestique".
En fait, le but c'est d'organiser les emplois entre temps plein et partiel pour les plier aux nécessités du parent au foyer (on peut aussi convenir d'un mix entre parents). Pour les emplois publics, pas trop de problème puisque le but est justement d'adapter les emplois aux compétences et possibilités des personnes qui en font la demande. Pour la sphère privée, c'est évidemment un peu plus compliqué, mais en développant travail à la maison, temps partiel et certainement d'autres initiatives, on doit bien pouvoir arriver à pondre un schéma acceptable.
Pour les femmes qui font le choix de rester intégralement à la maison, la problématique est de ne pas les enfermer à la maison, mais de leur permettre une vie sociale à travers leur vie à la maison. Ce sont donc des initiatives locales à développer autour des soins des enfants, des jeux, de la pédagogie, de la formation, les sujets ne manquent pas si on considère le travail domestique comme emploi noble et donc nécessitant une formation continue. La-dessus, on peut débattre à foison, parce qu'il y a foule d'idées et initiatives à concevoir.
J'ai démontré par les chiffres que le plein emploi pouvait se financer aisément pour 6.5 millions de chômeurs dont nombre de mères acceptant contraintes et forcées n'importe quel boulot de merde pour pouvoir mettre du beurre dans les épinards et se sentir exister. Donc que ces femmes exercent à l'école, à la mairie, où à la maison ne change rien au financement. On peut donc très bien financer le travail domestique et offrir à chaque femme le salaire dont elle a besoin, même en restant à la maison s'occuper des enfants
Le débat ce n'est pas tant sur la faisabilité du projet que sur sa philosophie. A mon sens, le travail le plus important pour une société c'est celui de parent, parce que si vous conduisez à 6 ans un petit loup à l'école, les enseignants vont avoir pas mal de difficultés à en faire un prix Nobel.A preuve tous ceux ici qui sous une belle écriture d'une bonne instruction ne peuvent cacher les crocs et les griffes qui leur sont restés et avec lesquels ils déchirent le premier qui bouge... :o). Après parent, le travail le plus important c'est celui d'enseignant, parce que sans eux, pas d'instruction, pas de main d'oeuvre, personne pour faire marcher la machine économique. Donc les parents sont les premiers créateurs de la richesse à venir et les enseignants les seconds. Les enseignants sont payés, pourquoi ne pas payer le travail du parent, à raison qu'il s'agit comme pour tout travail salarié d'un partage de la richesse produite. On évalue à 25% du PIB la valeur du travail domestique, donc encore une fois pour la plus grosse part des mères au foyer et ce travail n'est pas payé alors même que nombre de ces mères sont dans des situations difficiles qui délitent ou pour le moins compliquent l'éducation qu'elles essaient de donner. Quand maman est serveuse chez MacDo et bosse le dimanche, pas bien facile d'éduquer les gosses comme elle voudrait et en profiter.
Par ailleurs, je me rappelle avoir été choqué lors d'un jeu radiophonique, il y a fort longtemps d'entendre le dialogue suivant:
"alors Ginette, vous travaillez ?
Non, Jean Pierre , je ne fais rien, je suis à la maison
Ah bon, vous avez des enfants Ginette,?
Oui Jean-Pierre, quatre !!!"
En clair, la dame avait presque honte de ne rien faire, alors que mère au foyer de quatre enfants, elle devait marner dans les 15 heures par jour... sans salaire, sans mérite, sans reconnaissance.
Je pense donc qu'il y a une réflexion à mener pour une autre approche du travail féminin et du travail domestique. L'éducation est le plus important et la première priorité de la nation aux termes de l'article L111-1 du code de l'éducation, qui justifie donc si besoin, cette réforme qu'on pourrait mener.