Le site Thinkovery a ouvert ses portes depuis une semaine maintenant. Nous sommes heureux de vous présenter notre premier dossier en lien avec l’actualité.
Le GIEC (groupement international d’experts sur le changement climatique) aborde, cette semaine, une phase cruciale de la production de son cinquième rapport : l’élaboration du résumé pour les responsables gouvernementaux. Ce résumé, une fois rédigé, ne pourra qu’être approuvé ou rejeté par lesdits responsables sans qu’une modification puisse y être apportée. Il y a peu de suspens en la matière, et ce résumé sera bien le reflet du contenu du rapport du GIEC, concaténation en une quinzaine de chapitres de l’apport des 250 scientifiques, spécialistes du climat, ayant contribué à la rédaction. Ce résumé et son approbation ont néanmoins leur importance en conférant une force au rapport du GIEC lui-même. Il est intéressant, de ce point de vue, de comprendre comment sont élaborés les rapports du GIEC et pourquoi ils sont fiables (voir la vidéo sur Thinkovery).
De nombreux éléments du rapport ont d’ores et déjà transpiré dans la presse. Deux éléments essentiels sont à retenir : la confirmation du rôle de l’homme dans le réchauffement climatique (ce que l’on appelle le réchauffement anthropogénique) et la révision à la hausse de l’augmentation du niveau des eaux.
Jean Jouzel nous explique dans une vidéo la révision à la hausse des prévisions d’augmentation du niveau des eaux.
A lire l’article de Michel de Pracontal dans les colonnes de Mediapart et l’interview du climatologue Hervé Le Treut.
La principale contribution de l’être humain au réchauffement climatique passe par l’effet de serre qui est le résultat, entre autres, de la consommation excessive des énergies fossiles (voir les vidéos d’Hervé Le Treut sur effet de serre, les aérosols, et le rôle des nuages). Nous sommes en train d’inverser toute la mécanique qui a permis le développement de la vie sur Terre. Pendant des années les micro-algues ont absorbé le CO2 en produisant de l’oxygène. Elles ont ainsi créé notre atmosphère. Elles se sont ensuite sédimentées, créant les réserves d’énergie fossile. (voir la vidéo de JP Cadoret). Ces causes peuvent être ralenties et nous pouvons encore adopter une manière rationnelle d’habiter notre planète.
Peu avant cette session de validation du GIEC, une nouvelle conférence environnementale française a eu lieu le week-end dernier. Préalablement à cette conférence, le chef de l’Etat, François Hollande, a prononcé un discours plein d’engagements. Beaucoup critiquent l’absence ou la faiblesse de mesures concrètes à l’appui de ces engagements.
Ce discours met en tout cas en lumière le début de l’intégration de l’enjeu climatique au discours de politique générale et à la conception de la croissance.
En effet la Terre se réchauffe, le niveau des eaux augmente, mais la vraie prise de conscience est du côté des effets de ces phénomènes. Il est devenu aujourd’hui utopique d’endiguer le réchauffement climatique : il est trop tard. Il n’est, par contre, pas trop tard pour penser et prévenir les conséquences du changement du climat. Ces conséquences sont graves et mondiales. Elles touchent autant à la biodiversité (voir la vidéo d’Olivier Lorvellec), qu’à la modification des écosystèmes littoraux (voir la vidéo de Laurent Barrillé). Elles concernent directement la population du globe, par les pénuries alimentaires ou la raréfaction de l’eau potable (voir la vidéo de Christian Bouquet). Par ailleurs le réchauffement est de plus en plus un des moteurs des flux migratoires (voir la vidéo de Jacques Véron).
Pour y faire face il est essentiel de repenser notre croissance et de financer une véritable transition écologique. Il faut pour cela développer les emplois verts dans notre économie et consolider la position de leader de l’Europe dans l’écologie (voir les vidéos d’Eloi Laurent).
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