C'est un graphique au parfum de propagande, mais qui dit néanmoins quelque chose. Publié par les représentants démocrates au Congrès des États-Unis, le document montre l'évolution des pertes d'emplois depuis deux ans, c'est à dire la dernière année de la présidence de George W. Bush et la première de celle de Barack Obama.
Impossible de rater le message : sous Bush le chômage s'est aggravé et depuis qu'Obama est à la Maison-Blanche, il régresse. Ou, de manière plus juste, les pertes d'emplois diminuent. Les Démocrates veulent démontrer que les politiques d'Obama fonctionnent et, comme le dit le titre du graphique, que « l'Amérique est sur le sentier de la sortie de crise ». Au delà des polémiques partisanes, ce qui semble clair, c'est que le pire de la crise économique, en matière de destruction d'emplois, est survenu en janvier 2009, au moment de la transition entre les deux présidents. Comme son père seize ans auparavant, Bush a quitté le pouvoir au moment où la reprise s'enclenche, faisant la fortune de son successeur (Bill Clinton en 1993, Obama aujourd'hui). Alors, malchance ou sanction de l'incompétence ?