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Billet de blog 5 août 2008

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L'armée envahit les rues italiennes

Cet été les touristes côtoieront les militaires dans les grandes villes d’Italie comme Rome, Milan, Naples et Turin. La dernière mesure du « paquet sécurité » mis en place par le gouvernement Berlusconi a vu le débarquement de 3000 militaires dans les rues des principales villes.

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Cet été les touristes côtoieront les militaires dans les grandes villes d’Italie comme Rome, Milan, Naples et Turin. La dernière mesure du « paquet sécurité » mis en place par le gouvernement Berlusconi a vu le débarquement de 3000 militaires dans les rues des principales villes.

Pourtant l’Italie n’est pas en état de siège, mais le gouvernement veut renforcer la sécurité et il a été clair : les militaires ont des objectifs à remplir. L’armée devra contrôler les centres d’identification et d’expulsion, les ambassades, les stations de métro et autres lieux publics. Les patrouilles qui se déplacent dans les villes sont accompagnées de carabiniers ou de policiers plus expérimentés qu’eux en matière d’arrestation.

Pour l’opposition au gouvernement Berlusconi ce n’est qu’une vaste opération spectacle afin de redorer le blason de l’Italie devant une communauté internationale sceptique quant à la dernière mesure de fichage des Roms. L’opposition parle même d’une « opération de propagande qui sert seulement à cacher les réductions du budget à la défense et à la sécurité ».

Le prix de l’opération devrait tout de même s’élever à 32 millions d’euros, mais pourrait bien doubler si elle était renouvelée dans six mois. Le ministre de la défense Ignazio La Russa a répondu promptement aux critiques en comparant ses détracteurs à « des voleurs, des bandits, des violeurs et quelques post-soixante-huitards qui voient dans l’uniforme quelque chose de négatif ».

Les Italiens ont accueilli les soldats entre applaudissements et scepticisme. Certains photographient les paras en tenue de camouflage alors que d’autres pensent ne pas se sentir davantage en sécurité. De leur côté les militaires font état d’un bilan tout à fait positif puisque la coordination avec les forces de l’ordre est totale, assurent-ils. Leur mission est pourtant bien différente de celle ordonnée sur les terrains hostiles afghans.

Pour le moment le bilan des arrestations est maigre, la dissuasion ayant sûrement fait son effet. Le première arrestation a été celle d’un roumain de 17 ans pris la main dans le sac en train de voler le portefeuille d’une dame âgée à la station Anagnina. Ce sont les grenadiers sardes qui sont intervenus.

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