Le 18 mars 2008, les obsèques de Chiara Lubich, à Rome, ont été à l’image de son œuvre œcuméniques. « Tous » sont venus. Qu’ils soient orthodoxes, juifs, bouddhistes, catholiques, musulmans, laïcs, mariés ou non, des hommes et des femmes du monde entier sont venus lui rendre un dernier hommage.
Cette ancienne institutrice originaire de Trente est la fondatrice du Mouvement des Focolari ou Œuvre de Maria, qui est un mouvement laïc dans l’Église catholique. C’est elle qui le matin du 7 décembre 1943, en plein bombardement de sa ville natale, décide de se consacrer entièrement à l’Évangile et d’aider les plus démunis. Sa révolution sociale est lancée et en 1998 elle reçoit le Prix Unesco pour l’éducation à la paix. Son mouvement, présent désormais dans 182 pays, compte aujourd’hui plus de deux millions de membres.
La foule, dehors, a les yeux rivés sur les deux écrans géants placés devant la basilique Saint-Pierre qui projettent la cérémonie. Les gens, à l’intérieur et à l’extérieur de la basilique, applaudissent pendant trente minutes cette messagère de la réconciliation. Son testament est comme elle, simple. Tellement simple. « Et si toi, musulman, tu aimes, et toi chrétien, tu aimes, et toi, hindou tu aimes, nous arriverons certainement à s’aimer. Et ceci tous ensemble. Et voilà enfin réalisé un morceau de fraternité universelle. Aimer est donc un des secrets du moment. Aimer d’un amour spécial ». Hier encore « mamma » Chiara a rassemblé. 40.000 personnes lui ont dit un dernier au revoir et encore un merci.