L’état italien va débloquer 80 milliards d’euros sur une période de deux ou trois ans pour lutter contre les effets de la crise économique. Le plan de sauvetage adopté en Conseil des ministres s’articule autour de 36 articles et prévoit notamment un bonus pour les familles les plus pauvres. Silvio Berlusconi, le président du Conseil, a souligné que « l’Italie était le premier pays européen à adopter des mesures qui soutiennent à la fois les familles, les entreprises et l’économie ».
Le bonus d’une valeur comprise entre 200 et 1000 euros est destiné aux familles ayant des revenus annuels inférieurs à 22 000 euros ou 35 000 euros pour les porteurs de handicaps. Cette mesure à un coup de 2,4 milliards d’euros. Une somme consistante en apparence, mais qui si elle est convertie en gain journalier ne dépasse pas 2 ou 3 euros.
Autant dire que le bonus de 2,4 milliards d’euros distribué aux 8 millions de potentiels bénéficiaires n’aura pas grand effet. Par exemple une famille avec un ou deux enfants recevra en moyenne 40 euros par mois pour l’année 2009. Une somme qui se transforme au quotidien en un gain de 1,33 euros, juste de quoi acheter 500 grammes de pain. Pour la même famille avec une personne handicapée, le gain journalier s’élèvera à 2,66 euros.
Inutile de dire que le retraité au revenu très bas et qui vit seul ne bénéficiera pas d’un pouvoir d’achat véritablement augmenté. Il devra se contenter de 16 euros en plus par mois.
L’état mise également sur une régulation des prêts à taux variables. Silvio Berlusconi garantit que les taux ne dépasseront pas 4% et affirme que l’état prendra les excédents à sa charge s’il devait y en avoir. Mais des associations de consommateurs, comme la Federconsumatori, dénoncent une mesure populiste en indiquant que « de toute façon en 2009 les taux ne devraient pas dépasser les 4% ».